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Paris accuse l’Azerbaïdjan d’attiser les tensions en Nouvelle-Calédonie

Le 16 mai 2024, le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, a accusé l’Azerbaïdjan d’ingérence dans les émeutes en Nouvelle-Calédonie.

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Paris accuse l’Azerbaïdjan d’attiser les tensions en Nouvelle-Calédonie

Le 16 mai 2024, le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, a accusé l’Azerbaïdjan d’ingérence dans les émeutes en Nouvelle-Calédonie. Ces accusations marquent un tournant dans la gestion de la crise qui secoue l’archipel depuis plusieurs semaines. Retour sur les faits, les preuves avancées et les implications de cette ingérence supposée.

Gérald Darmanin pointe l’Azerbaïdjan

Depuis plusieurs semaines, la Nouvelle-Calédonie est en proie à des émeutes violentes, déclenchées par des manifestations contre un projet de révision constitutionnelle. Les tensions, déjà vives entre les partisans de l’indépendance et ceux favorables au maintien de l’archipel dans la République française, ont été exacerbées par la proposition de réforme du corps électoral.

Gérald Darmanin a affirmé que des preuves tangibles montrent que l’Azerbaïdjan a joué un rôle actif dans l’aggravation des tensions en Nouvelle-Calédonie. Selon le ministre, Bakou aurait utilisé des moyens cybernétiques et des campagnes de désinformation pour attiser les conflits et déstabiliser la région. Des agents de l’État azerbaïdjanais et de groupes affiliés auraient mené ces actions.

Les preuves avancées

D’une part, les services de renseignement français ont noté une augmentation significative des cyberattaques et des tentatives de manipulation de l’information en ligne en provenance de l’Azerbaïdjan. Ces actions incluent des piratages de systèmes et des campagnes visant à perturber les communications officielles et à semer la confusion parmi la population de l’archipel.

D’autre part, des campagnes de désinformation, largement diffusées sur les réseaux sociaux, ont été identifiées comme étant orchestrées par des sources azéries. Ces messages visaient à semer la discorde, à amplifier les tensions existantes et à encourager les violences.

Enfin, l’Azerbaïdjan aurait utilisé des contacts locaux pour amplifier les messages de désinformation et coordonner des actions violentes. Cette stratégie d’ingérence par procuration permet à Bakou de maintenir un certain degré de déni plausible tout en influençant directement les événements en Nouvelle-Calédonie.

La France soutenue par ses alliés occidentaux

Ces accusations ont provoqué une onde de choc diplomatique. Le gouvernement azerbaïdjanais a catégoriquement nié toute implication, qualifiant les accusations de « tentative de diversion » de la part de la France pour masquer ses propres échecs dans la gestion de la crise en Nouvelle-Calédonie.

De son côté, la communauté internationale observe avec attention cette montée des tensions entre Paris et Bakou. Les États-Unis et plusieurs pays européens ont exprimé leur soutien à la France, tout en appelant à une enquête approfondie pour faire la lumière sur ces allégations.


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