Pierre Manent sur le nombre de musulmans en Europe : le Conseil français du culte musulman saisit l'ARCOM

Invité le jeudi 5 décembre sur Figaro TV afin de participer à l'émission « Peut-on encore "vivre ensemble" ? », Pierre Manent a suscité une vive controverse en déclarant que « la pression est telle que nous devons prendre des décisions concernant le nombre de musulmans qui sont en Europe ». Selon le philosophe, « si elle croît indéfiniment, comme c’est aujourd’hui le cas en Europe, nous irons au-devant de drames qu’aucune version de la laïcité ne permettra de maîtriser ».

Pour Pierre Manet, ses propos visent à ouvrir un débat sur la capacité des sociétés européennes à intégrer de nouvelles populations sans compromettre leur cohésion sociale. Cependant, ses critiques l’accusent d'adopter un discours stigmatisant, en désignant une communauté comme une menace démographique.

Le CFCM (Conseil français du culte musulman) a vivement réagi à ces déclarations, avant de saisir l’ARCOM : « Les musulmans ne sont pas des nuisibles dont il faudrait contrôler la supposée prolifération. Aucun groupe humain ne doit être considéré comme une variable à ajuster au sein de la Nation. »

Une polémique qui embrase les réseaux sociaux

Ces propos ont suscité une vive controverse sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes ont dénoncé des propos « racistes » et une « incitation à la haine ». D’autres, cependant, ont pris la défense de ce dernier, soulignant la nécessité d’aborder ces sujets sensibles. Des figures comme François-Xavier Consoli et Julien Rochedy ont salué son franc-parler. « Le religieux est au centre des conflits actuels », a affirmé Consoli, tandis que Rochedy a dénoncé « l’idée dépassée d’une France une et indivisible ».

Pierre Manent lui-même a dénoncé ce qu’il perçoit comme une restriction croissante du débat public : « Je n’ai jamais vu aussi peu de liberté intellectuelle qu’à notre époque. Aujourd’hui, toutes les institutions, les universités, les médias d’État sont en proie à la même idéologie progressiste. L’opinion dominante n’a plus d’ennemis. » Une déclaration qui illustre précisément l’objet du débat.

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