Politique
Salon de l’Agriculture : Macron sous les huées et Bardella sous les applaudissements
Le week-end du 24 février s’ouvrait le Salon de l’Agriculture, trois semaines après les manifestations agricoles. Si Emmanuel Macron a passé des heures sous les huées, Jordan Bardella a été accueilli comme une star.
Sept heures du matin, devant la Porte de Versailles à Paris. Le Salon de l’Agriculture n’ouvre que dans une heure et demie, mais deux cents agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs sont déjà présents pour manifester leur colère contre les résultats d’Emmanuel Macron.
Venus des quatre coins de la France dans des bus affrétés par les syndicats, les agriculteurs sont arrivés le vendredi 23 au soir pour démarrer les hostilités. Parmi eux, on en retrouve beaucoup qui se plaignent de leur condition : ils se paient entre 800 et 1800 euros par mois pour plus de cinquante heures par semaine – mais peu qui sont franchement hostiles à la politique d’Emmanuel Macron. Il faut dire qu’ils appartiennent au syndicat majoritaire, celui-là même qui négocie en direct avec le gouvernement pour appuyer ses revendications. Le président du syndicat, Arnaud Rousseau, est d’ailleurs présent : il fera le direct de France 2 aux alentours de 7h30.
La chasse au Président
Plus l’arrivée d’Emmanuel Macron s’approche, plus les manifestants montrent leur colère : beaucoup pestent, soufflent dans les sifflets prêtés par la FNSEA. Vers 8h30, la porte principale est pourtant forcée : c’est un coup de la Coordination Rurale, un autre syndicat regroupant des agriculteurs plus précaires, plus désespérés. Quelques jours plus tôt, ils étaient entrés dans le siège de Lactalis à Laval.
Reconnaissables à leur bonnet jaune et à leur colère expressive, ils poussent, courent dans le salon pour essayer de trouver le Président de la République. Retenus par un service de sécurité qui contrôle mal ses nerfs, des échauffourées se déclenchent : des coups de poings sont échangés, la Coordination Rurale ne fait pas dans la dentelle. On se pousse, on se frappe, et les agriculteurs avancent, entraînés dans leur élan, jusqu’à la première charge de CRS. Les manifestants sont bloqués dans un couloir, cernés de tous côtés par
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2 commentaires
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