Politique
Hommage à Badinter : une fois de plus LFI crée la polémique
La famille de Robert Badinter a indiqué qu’elle ne souhaitait pas la précense d’élus du Rassemblement national et de la France Insoumise à l’hommage de ce dernier. Les insoumis seront tout de même présents.
Ce mercredi 14 février, la France rendra un hommage national à Robert Badinter, un hommage au cœur d’une polémique politique. La famille du père de l’abolition de la peine de mort ne souhaite pas la présence d’élus du Rassemblement national ni de La France insoumise.
Même si les responsables parlementaires, quel que soit leur parti, sont invités aux hommages nationaux conformément au protocole, la décence humaine voudrait que ces derniers respectent le choix de la famille du défunt. Les parlementaires de la France Insoumise en sont visiblement dépourvus.
Hommage à Badinter : les insoumis fidèles à eux-mêmes
Jean-Luc Mélenchon s’est ému de cette annonce, estimant qu’un « hommage national dont sont exclus une partie des Français n’est plus un hommage national ». Ainsi, malgré la demande de la famille, La France insoumise a annoncé qu’elle serait représentée par deux députés : Caroline Fiat, vice-présidente de l’Assemblée nationale, et Eric Coquerel, président de la Commission des Finances.
« Mettre l’extrême droite et LFI sur un même plan n’est pas conforme au principal des grands combats de Robert Badinter. En 1981, Le Pen était pour la peine de mort alors que les Insoumis sont les héritiers du long combat abolitionniste », a réagi le député insoumis Alexis Corbière sur X.
Mettre l’extrême droite et LFI sur un même plan n’est pas conforme au principal des grands combats de Robert Badinter.
En 1981, Le Pen était pour la peine de mort alors que les Insoumis sont les héritiers du long combat abolitionniste.
Ne brouillons pas les repères historiques. https://t.co/D0dfydCdpz— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) February 13, 2024
Le Rassemblement national ne sera pas présent
Marine Le Pen a indiqué en marge d’une séance à l’Assemblée nationale que le Rassemblement National ne sera pas présent à l’hommage national « On ne sera pas présents, la famille ne l’a pas souhaité. Je ne vais pas polémiquer ».
Même s’il ne l’est plus, l’ex-Front National et actuel Rassemblement National a été longtemps favorable à un référendum sur la peine de mort. Malgré cela et l’encrage à gauche de l’ancien garde des sceaux, Marine Le Pen a salué « une figure marquante du paysage intellectuel et juridique », tout en affirmant que l’on « pouvait ne pas partager tous les combats ».
Le mardi 13 février, une minute de silence a été observée par l’ensemble des députés qui ont ensuite applaudi.
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