Politique
Les ambitions de F.Hollande qui veut être un « acteur » pour 2027
L’ancien président François Hollande, tout en évitant de confirmer sa candidature pour 2027, a souligné l’importance de la social-démocratie dans le paysage politique français, critiquant au passage la gestion financière actuelle.
Se porter candidat en 2027 ? « Je ne me pose pas cette question », affirme François Hollande. Néanmoins, il ne rejette pas complètement cette hypothèse. Seule sa participation active à la campagne présidentielle à venir semble déjà être décidée. « Chacun, y compris moi-même compte tenu de mes responsabilités passées, doit contribuer », a déclaré l’ancien président socialiste jeudi matin sur France Inter.
L’ancien président était invité pour discuter d’un ouvrage pédagogique sur l’Union européenne qu’il vient de publier, ce qui lui a donné l’occasion de parler du « rétablissement de la crédibilité » de la social-démocratie, une ligne portée par Raphaël Glucksmann.
Gluksmann le nouveau poulain du PS ?
François Hollande s’est réjoui des bons sondages du chef de file PS-Place publique aux élections européennes, Raphaël Glucksmann, crédité entre 11% et 13% des intentions de vote dans les derniers sondages. « Les citoyens veulent une alternative pour l’élection présidentielle. Ils ne veulent pas d’un duel entre un représentant de la majorité actuelle et le Rassemblement national. Ils veulent autre chose. Cette alternative ne peut venir que de la social-démocratie, du réformisme, car c’est la seule proposition capable d’être majoritaire au second tour », a expliqué l’ex-président, rejetant au passage le projet de Jean-Luc Mélenchon qu’il qualifie de « marginal ». Après la défaite écrasante d’Anne Hidalgo en 2022, le PS tente de sauver les meubles en vue de l’élection présidentielle de 2027.
Pour lui, les élections européennes du 9 juin prochain sont donc un enjeu national. « Une partie du succès, et j’espère qu’il se confirmera dans les prochains jours, c’est que certains électeurs souhaitent une recomposition politique après les élections européennes autour du PS, autour d’une nouvelle famille politique capable de revenir au pouvoir pour apporter des changements bénéfiques », a analysé François Hollande, se présentant comme un « facilitateur » de cette recomposition en vue de 2027, voire comme un « acteur ». Et de rappeler : « Personne ne doit se tenir à l’écart, et je ne me tiendrai pas à l’écart ».
Hollande critique Emmanuel Macron pour sa gestion économique
L’intervention de François Hollande a également été l’occasion de critiquer la situation financière à son successeur, Emmanuel Macron. « J’avais laissé des finances publiques équilibrées. Les comptes sociaux étaient à l’équilibre. Les comptes publics étaient en dessous des 3%. Qu’est-il arrivé ? », a ironisé le socialiste, désireux de mettre en avant son bilan. Et d’expliquer : « À un moment donné, le quoiqu’il en coûte ne pouvait plus continuer, mais il a continué, sans distinction, sans sélection sociale. C’est le pire ! ».
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