Fabrice Leggeri de Frontex rejoint le RN

Méconnu du grand public, Fabrice Leggeri n’est pourtant pas n’importe qui. Énarque alsacien, il a passé une grande partie de sa carrière au ministère de l’Intérieur et à celui des Armées, ce qui le rendait parfaitement adapté pour prendre le poste de directeur de Frontex, place qu’il a occupée pendant sept ans.

Un parcours tourné vers le refus de la submersion migratoire

Après avoir travaillé entre 2000 et 2003 sur un rapport de la Commission européenne intitulé : « Vers une gestion intégrée des frontières extérieure des États membres de l’Union européenne » qui sera à l’origine de la création de Frontex en 2004, Fabrice Leggeri prendra la tête de l’organisation en 2015 sur proposition de Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur.

Son parcours dans l’agence européenne ne sera pas sans difficulté. En 2015, à son arrivée, la crise migratoire syrienne frappe l’Europe de plein fouet : plus d’un million de migrants se dirigent alors vers les pays de l’UE : il faut réagir. On augmente alors les budgets de façon massive : de 93 millions d’euros en 2014, on atteint les 142 millions en 2015, 233 millions en 2016, pour finalement aller chercher les 709 millions en 2022, année du départ de Fabrice Leggeri à la tête de Frontex. Une augmentation de 662 % plus que cohérente avec l’augmentation des vagues migratoires en Europe : Leggeri fait son possible pour limiter les flux, mission première de Frontex. Il permet aussi à l’agence d’obtenir plus de compétences, en 2015 d’abord, puis en 2019.

Le nouveau numéro 3 de la liste du Rassemblement national aux européennes a donc refondé complètement l’agence. Pourtant, plus ses pouvoirs augmentent, plus l’idéologie immigrationniste et sans-frontiériste s’oppose à lui : il accumule les ennemis à Bruxelles à commencer par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

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