Grenoble : un adolescent tué par balle dans une nouvelle fusillade liée au trafic de drogue

Ce drame s'inscrit dans un contexte de « guerre des gangs » à ciel ouvert liée au trafic de drogue dans la ville de Grenoble.

Un adolescent abattu en pleine rue sur un point de deal de Grenoble

Mardi soir, vers 22h, la place André Malraux, connue pour être un lieu de trafic de stupéfiants à Grenoble, a été le théâtre d’une nouvelle fusillade. Deux individus sur une trottinette ont ouvert le feu, tuant un adolescent de 15 ans d’une balle dans la tête et blessant un autre jeune de 16 ans à la jambe, selon le procureur de la République de Grenoble. Le jeune garçon ayant reçu une balle en plein front a succombé à ses blessures sur place.

La deuxième victime, dont les jours ne sont pas en danger, a été prise en charge par le SAMU avant d’être transportée au CHU de Grenoble. Il a été atteint à la jambe par une balle de 9 mm.

Une victime connue de la justice

La victime décédée était déjà bien connue des services judiciaires. En juin 2024, elle avait été déclarée coupable de détention de stupéfiants et de recel de biens provenant du trafic de drogue. Le jeune homme faisait l’objet d’une interdiction de se rendre dans certains quartiers sensibles, notamment à Échirolles, en raison de son implication dans des affaires liées aux stupéfiants. Le jour de sa mort, il avait d’ailleurs été déclaré en fugue d’un foyer de protection judiciaire de la jeunesse.

Quant à l’adolescent blessé, il est lui aussi impliqué dans des affaires judiciaires. Il avait été condamné pour recel de vol et port d'arme de catégorie D, et était mis en examen depuis juillet 2024 pour une affaire d’extorsion avec arme.

Une enquête sous haute tension

L’enquête sur cette fusillade a été confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS), qui tente de déterminer les circonstances exactes du drame. Pour l’heure, aucune interpellation n’a été effectuée, et les forces de l’ordre restent prudentes face à ce qui pourrait être un nouvel épisode de la guerre des gangs qui gangrène Grenoble.

Depuis le début de l’année 2024, la ville et sa région connaissent une recrudescence des violences liées au trafic de stupéfiants. Plus d’une vingtaine d’épisodes de violences par arme à feu ont été recensés, et les autorités parlent ouvertement d’une « guerre des gangs » sur le territoire.

Deux morts en 48h à Grenoble

Dimanche soir, un homme de 47 ans avait été abattu en pleine rue à Saint-Égrève, une commune située au nord de Grenoble. Cet événement s’ajoute à d’autres actes de violence récente, comme l’attaque d’un fourgon blindé le 10 octobre, où des hommes armés de kalachnikov ont ouvert le feu dans le centre-ville avant de s'enfuir sans emporter le butin.

Début septembre, un employé municipal de Grenoble, Lilian Dejean, a également été tué par balle alors qu'il intervenait sur un accident de la route. Le tireur, toujours en fuite, était déjà connu des autorités pour violences et trafic de stupéfiants.

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