Enquêtes
[ÉDITO] Il faut dissoudre Urgence Palestine
Au nom de l’humanitarisme, le mouvement « Urgence Palestine » développe ainsi que vous allez pouvoir le lire ici un antisémitisme décomplexé, dissimulé derrière une défense globale des dominés et des damnés de la terre. Il est temps que cesse cet exercice de haine, qui se déroule sous nos yeux.
Je dois dire que j’ai été impressionné, et plus qu’agréablement surpris par la qualité et le caractère documenté de l’enquête de Pauline, et je crois qu’elle fera œuvre utile. C’est pour cela d’ailleurs que je suis très heureux d’en faire la préface, car bien que je n’aie pas l’habitude de regarder des associations comme Urgence Palestine avec les yeux de Chimène, cette enquête a quand même réussi à me surprendre (ce qui n’est plus si simple avec le temps !), à la fois par la détestation raciale et par le wokisme primaire qu’elle met en lumière chez ces militants.
J’ai été moins surpris par l’attitude des membres de La France Insoumise, puisque j’ai du mal à faire la différence aujourd’hui entre leurs députés et un militant qui regarde les actions du Hamas avec faveur, voire avec ferveur. La différence que l’on pourrait éventuellement noter, c’est que les députés, avec un bel esprit d’hypocrisie, se retiendront d’utiliser en public certaines des expressions que l’on peut entendre dans ce reportage. Pour faire simple, tout est antisémite à Urgence Palestine, sauf que vous n’entendrez pas « mort aux juifs ». Prenez l’exemple de Madame Simonnet, qui a reçu Monsieur Corbyn à Paris à grand renfort de tapis rouge, avec l’appui de Madame Obono dont on connaît l’admiration pour Houria Bouteldja qui s’assume parfaitement comme antisémite. Eh bien, malgré tout cela, nous n’entendrons pas Madame Simonnet exprimer directement des propos antisémites. Et c’est chaque fois ainsi, tout comme Rima Hassan qui, du temps où elle était encore simple militante, avait soutenu dans l’émission « Le Crayon » que les actions du Hamas sont légitimes et qu’Israël n’a pas le droit de se défendre ; mais sitôt éligible sur la liste Insoumise, elle a fait un petit pas de côté pour ne pas compromettre son parti plus qu’il ne l’est déjà. Cela étant, reconnaissons quand même que c’est une hypocrisie modérée, dans la mesure où ayant déjà franchi depuis longtemps le mur de la respectabilité, ils assument tout de même 90 % de leurs propos à ce sujet. Il faut dire qu’une certaine partie des militants d’Urgence Palestine ne brille pas particulièrement par son intelligence, et n’est même pas capable de comprendre les contraintes minimales de ses alliés insoumis.
Tout est antisémite à Urgence Palestine, sauf que vous n’entendrez pas « mort aux juifs »
L’un des passages les plus instructifs de l’excellente enquête sur Urgence Palestine est sans doute le fait que les groupes féministes s’insèrent au sein de collectifs particulièrement virulents dans leur refus de condamner les viols du Hamas. Qu’un militant islamiste soit antisémite et ne compte pas se cacher, ce n’est plus un scoop. Rien de nouveau sous le soleil noir du djihad. En revanche, voir jusqu’où peut aller cette « convergence des luttes », lorsqu’un antiraciste accepte de pactiser avec un « antisémite colonisé », c’est frappant. Je crois même que l’on va au-delà de ça, car sous cette détestation des juifs et d’Israël, qui est intemporelle, on voit percer un profond racisme anti-Occident et anti-blancs. Je le note dans mon Journal de guerre, et c’est très important à comprendre.
Pour résumer, des militantes qui sont décrites ici, pseudo-féministes souvent blanches, voire LGBT ou autres, et qui veulent casser la figure des « collabos » d’en face, on comprend qu’elles n’auront pas la moindre compassion pour les femmes violées, éventrées, torturées dans les kibboutz le 7 octobre. Et ces femmes massacrées, ce sont certes des juives, mais surtout des blanches, et dans la psychologie tourmentée de ces gens-là, cela signifie invariablement « privilégiées » « coupables » – bien davantage qu’elles ne sont victimes ! Pire encore, ceux qui les ont violées à l’inverse ne sont pas des mâles blancs, mais des « racisés », ce qui dans l’inconscient de ces militantes induit quelque chose d’extrêmement sournois : finalement, ces agresseurs n’en sont pas vraiment, et ils ne sont pas vraiment détestables… Leur qualité de martyr dépose un voile pudique sur leur culpabilité.
« Les associations pro-Palestine et pro-Hamas favorisent certainement la diffusion de l’islamisme »
En vérité, de telles « féministes » n’en sont pas, et peu importe aux militants LGBT le fait que s’ils étaient à Gaza, à Hébron ou en Cisjordanie, leur espérance de vie ne dépasserait pas les sept à dix secondes. Dans leur tenue habituelle, ils ne seraient pas autre chose que des cibles à abattre, mais ça n’a aucune espèce d’importance pour eux, car leur culpabilité est telle qu’ils en deviennent masochistes. On est à des années-lumières des combats pour le droit des femmes ou des homosexuels – qui par ailleurs est déjà gagné dans notre société – et plus proche du domaine psychiatrique que politique.
Les associations pro-Palestine et pro-Hamas favorisent certainement la diffusion de l’islamisme, et il n’est pas du tout exclu, ne serait-ce que par la loi du nombre, qu’il l’emporte un jour. Je parierais davantage sur les islamistes que sur les gauchistes d’ailleurs, qui sont plus des vassaux qu’autre chose dans cette affaire. Cela étant dit, leur détestation de l’Occidental blanc est tout à fait sincère, et d’une certaine manière l’islamo-gauchisme est une alliance qui a le mérite de fonctionner contre un ennemi commun. Ça marche dans les universités américaines, ça marche dans les facultés françaises, et ça permet de diffuser dans les journaux d’extrême gauche – ayant parfois pignon sur rue – les idées qui les servent, jusqu’à les normaliser complètement. On ne voit quasiment jamais dans l’espace public, dans le domaine du politiquement correct, d’antipathie à l’égard de ces gens-là ! En comparaison, l’ultradroite comme Génération Identitaire inspire infiniment plus d’articles et de commentaires que les organisations dont on parle. Je défie quiconque de trouver dans leurs journaux un article au vitriol qui se permettrait de moquer, par exemple, le wokisme masochiste qui se met dans la main des islamistes. Tout bien pesé, Urgence Palestine n’est pas si éloignée de ce que l’on trouve dans les journaux de gauche.
Enfin, dès l’instant où l’on dissout des associations pour racisme et pour violence, il me paraît être de la première urgence de dissoudre Urgence Palestine, qui n’a d’ailleurs pas d’existence juridique véritable. Oui, il faut dissoudre Urgence Palestine. Mais vous savez, je me permets d’être pessimiste quant à ces dissolutions, car je vous ai parlé de sociologie journalistique à l’extrême gauche, mais la sociologie de certains magistrats n’est pas très éloignée…
À lire aussi : Urgence Palestine : Infiltrée au cœur d’un réseau pro-Hamas [1/3]
2 commentaires
Julien Odoul demande la dissolution d'Urgence Palestine
[…] de cette façon à l'appel lancé par Gilles-William Goldnadel au début de notre magazine : « Il faut dissoudre Urgence Palestine […]
Signaler un abusthierry FIORI
toujours aussi excellent se chère Gille -William,; bravo a lui et a livre noir
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