Union-Européenne
Demandes d'asile dans l'Union européenne : pic notable en 2023
Au premier semestre 2023, les pays de l'Union européenne, ainsi que la Norvège et la Suisse, ont enregistré une hausse de 28% des demandes d'asile par rapport à la même période en 2022, selon l'Agence de l'Union européenne pour l'asile (AUEA). Environ 519 000 demandes ont été déposées entre janvier et fin juin. Les principaux demandeurs sont les Syriens, Afghans, Vénézuéliens, Turcs et Colombiens, représentant 44% des requêtes. Cette augmentation notable met en lumière une tendance croissante inquiétante qui n’avait pas été observée depuis plusieurs années.
En effet, cette augmentation marque le niveau le plus élevé de demandes d'asile pour cette période de l'année depuis l'afflux de réfugiés en 2015-2016, principalement dû au conflit en Syrie. À cette époque, le nombre de demandes avait atteint 1,3 million en 2015 et 1,2 million en 2016, chiffre s’expliquant en partie par l’accueil massif de l’Allemagne. En 2022, le nombre était de 994 945. L'Allemagne reste le pays ayant reçu le plus de demandes, suivie de l'Espagne et de la France. Cette tendance met en évidence la nécessité d'une réponse coordonnée et efficace de la part des pays membres de l’UE. La recomposition du parlement européen en juin 2024, permettra, peut-être, une meilleure coordination des politiques migratoires des différents pays membres.
Implications et réponses politiques
L'augmentation des demandes d'asile met sous pression de nombreux pays européens qui voient les demandes d’asiles exploser. Certains sont confrontés à une augmentation de 34% des dossiers en attente de décision par rapport à 2022. En première instance, 41% des demandes ont reçu une réponse positive. Par ailleurs, environ 4 millions d'Ukrainiens fuyant l'invasion russe bénéficient actuellement d'une protection temporaire dans l'UE. Cette situation met en lumière la complexité des défis auxquels l'UE est confrontée, nécessitant des solutions multifacettes pour gérer l'afflux croissant de demandeurs d’asile et éviter le chaos migratoire que de nombreuses villes européennes connaissent présentement.
Les implications de cette hausse sont vastes, affectant non seulement les systèmes d'asile, mais aussi les infrastructures et les services sociaux des pays membres de l'UE. Les pays sont appelés à renforcer leur coopération et à mettre en œuvre des stratégies "inclusives et adaptatives" pour gérer cet afflux, tout en garantissant la sécurité, la solidarité et la justice au sein de l'UE. Ainsi, l’UE estime qu’il est impératif de développer des politiques qui tiennent compte des besoins des demandeurs d'asile tout en préservant l'intégrité des systèmes nationaux. Une sorte de "en même temps" européen.
Impact économique, social et identitaire
L'augmentation des demandes d'asile a un impact économique, social et identitaire significatif. Historiquement, les immigrants apportaient de nouvelles compétences, une main d’œuvre peu onéreuse qui profitait aux grands patrons, enrichissant ainsi le paysage socio-économique des pays hôtes. Les nations pouvaient alors exploiter une main-d’œuvre, jeune, potentielle, combler les lacunes en matière de compétences et stimuler la croissance économique en accueillant les demandeurs d’asile. L’immigration étant passée d’une immigration de travail à une immigration de peuplement, dû à la faible natalité des pays européens, il est impératif pour ces derniers de se mettre d’accord sur une vraie politique migratoire commune, afin de protéger l’intégrité des peuples européens, de garantir la sécurité intérieure et la stabilité de leurs systèmes sociaux.
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