Dès le 1ᵉʳ février 2025, une nouvelle hausse des taxes sur l’électricité aura un impact significatif sur les ménages ayant souscrit une offre à prix fixe. Près de 6 millions de foyers verront leur facture augmenter de 14 %. Cette hausse est liée à la révision de la taxe intérieure de consommation finale d’électricité (TICFE), dont le montant était abaissé au minimum pendant la crise énergétique.
Alors que la TICFE avait été réduite à 0,5 €/MWh pour soutenir les ménages face à la flambée des prix, elle pourrait atteindre environ 50 €/MWh l'an prochain, marquant un retour progressif à son niveau pré-crise. Bien que les offres à prix fixe garantissent un tarif stable pour le kilowattheure, les fluctuations des taxes alourdissent le montant final des factures. Ainsi, un ménage vivant dans un appartement de 75 m² chauffé à l’électricité pourrait voir sa facture augmenter de près de 175 euros.
Baisse du prix de l’électricité pour les abonnés au tarif réglementé, mais des pertes fiscales à combler
En revanche, les ménages abonnés au tarif réglementé de vente (TRV), soit approximativement 80 % des foyers français, bénéficieront d’une réduction de leur facture d’électricité de 9 %. D'après les informations du Parisien, le gouvernement souhaite profiter de la baisse des prix du marché de l’électricité pour tenir sa promesse de réduire les tarifs réglementés de près de 10 %.
Cette baisse représentera une économie d'une centaine d'euros par an pour les foyers concernés, mais aurait pu être encore plus importante (17 %) si des ajustements fiscaux n'avaient pas été opérés pour combler le déficit budgétaire. Avec ce retour à une taxation plus élevée, l’État espère répondre aux besoins financiers immédiats, notamment pour la réduction de la dette publique. Néanmoins, les consommateurs avec une offre à prix fixe peuvent toujours, grâce à un mécanisme mis en place en 2011, changer d’offre à tout moment pour une solution plus compétitive ou revenir au TRV.