Netanyahou reconnaît son rôle dans l’attaque aux bipeurs contre le Hezbollah au Liban

L'attaque des bipeurs, une opération meurtrière qui, jusqu’alors non revendiquée avant cette déclaration de Netanyahou, avait laissé la marque des services de renseignement israéliens. Cet événement s’inscrivait dans une montée des tensions entre Israël et le Hezbollah, en soutien au Hamas.

Une attaque inédite révélée par Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a reconnu dimanche, lors du Conseil des ministres, avoir approuvé l’attaque des 17 et 18 septembre ciblant le Hezbollah libanais. Selon Omer Dostri, son porte-parole, le dirigeant a confirmé son aval pour cette opération, qui avait jusqu’alors échappé à toute revendication officielle d’Israël malgré des indices pointant le Mossad. Ces explosions de bipeurs piégés, survenues dans les bastions du Hezbollah à Beyrouth ainsi qu’au sud et à l’est du Liban, avaient fait 39 morts et près de 3 000 blessés selon les autorités libanaises.

Cette attaque, marquée par l’utilisation d’appareils de transmission piégés – bipeurs et talkies-walkies –, est apparue comme une signature du Mossad, l’agence de renseignement extérieure israélienne. Cependant, jusqu’à la déclaration de Netanyahou, Tel-Aviv s’était abstenu de toute revendication officielle. La révélation de cette opération confirme le rôle stratégique du renseignement israélien dans la confrontation grandissante avec le Hezbollah, qui entretient depuis longtemps des liens solides avec le Hamas palestinien.

Un aveu qui redessine la scène régionale

Le 8 octobre, le Hezbollah a intensifié son soutien au Hamas en ouvrant un front contre Israël depuis le sud du Liban. Ce conflit a rapidement dégénéré en une guerre ouverte, le 23 septembre, avec une campagne de frappes israéliennes visant massivement les bastions du Hezbollah. Une semaine plus tard, le 30 septembre, Israël lançait une offensive terrestre au Liban, accentuant une confrontation déjà dévastatrice. Selon le ministère libanais de la Santé, cette offensive a entraîné la mort de plus de 2 700 personnes au Liban, majoritairement des civils.

Cet aveu de Netanyahou survient dans un contexte de forte tension régionale, alors qu’Israël continue de faire face aux actions combinées du Hamas et du Hezbollah. En reconnaissant pour la première fois une opération d’envergure de ce type, Israël envoie un message de détermination face à ses adversaires, marquant une intensification des hostilités au-delà de ses frontières.

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