Enquêtes
Attentat du 7 octobre : une « glorieuse opération » pour “Urgence Palestine”
ENQUÊTE – Après une infiltration au sein de l’association Urgence Palestine, une de nos journalistes a pu enquêter longuement sur les militants et les réels combats de cette dernière. Fascination pour le Hamas et justification du massacre du 7 octobre par les militants, elle raconte.
Infiltrée au cœur de l’extrême gauche pro-Hamas, notre journaliste raconte.
Lors d’une réunion à la CNT pour la journée internationale des droits des femmes, Johana, une militante féministe du collectif « AG Féministe Paris-banlieue », a pris en charge la gestion du temps de parole des participants. « Les allégations de Pécresse sur les viols d’Israéliennes semblent sortir tout droit de son imagination », s’insurge un militant d’une cinquantaine d’années. La salle approuve fermement. Notre journaliste observe attentivement la militante féministe qui reste impassible.
À la fin de la séance, les participants discutent d’une tribune parue dans le Club de Mediapart le 20 février dernier. Rédigée par des militants de gauche, elle dénonce « l’antisémitisme » et la nature « réactionnaire » d’Urgence Palestine, qu’elle accuse de complaisance envers le Hamas et les islamistes. Pour une fois, Médiapart avait visé juste…
Attaque du Hamas : une « glorieuse opération »
Un document en ligne intitulé « Forum réponse Mediapart », diffusé par Urgence Palestine, propose aux militants des éléments de réponse à la tribune, en vue de publier un démenti. Notre journaliste consulte alors ce document vivement critiqué. « Qualifier la glorieuse opération Déluge d’Al-Aqsa comme une attaque contre des Juifs parce qu’ils sont Juifs équivaut à une victimisation des Juifs », écrit l’un des rédacteurs au sujet des accusations d’antisémitisme visant le Hamas. À Urgence Palestine, les massacres du 7 octobre sont donc qualifiés de « glorieuse opération », ce qui révèle une fascination profonde pour l’attaque menée par le groupe islamiste.
Un autre rédacteur affirme que les « crimes contre les colons » sont « non prouvés », mais que s’ils ont été commis, ce n’est pas en raison de la judéité de leurs victimes, mais plutôt de leur « statut de colon ». Notre reporter remarque que cette rhétorique est constante au sein de ce réseau pro-Hamas. La glorification du terrorisme et l’incitation à le soutenir à tout prix s’accompagnent souvent de sa négation.
Ainsi, un rédacteur dénonce « l’instrumentalisation habituelle du viol, sachant qu’il n’y a aucune preuve de viol systémique le 7 octobre ». Puis il critique le fait de « décrire les colons qui habitent sur les terres palestiniennes pillées et qui représentent une extension de l’entité sioniste comme des tous mignons civils innocents ou même des activistes engagés pour la paix ». Cette formulation rappelle alors à notre journaliste celle d’Houria Bouteldja, fondatrice du Parti des Indigènes de la République, qui avait déclaré en 2019 : « On ne peut pas être israélien innocemment », à propos d’une Miss Provence harcelée sur Twitter parce que née d’un père israélien.
Pour les militants, la critique du Hamas est la critique de l’islam
Notre reporter poursuit sa lecture du document. Parmi les éléments de réponse, on retrouve la dénonciation du « traitement maccarthyesque de l’islam » par où l’on décrit « le Hamas comme une organisation “réactionnaire”, “antisémite”, “homophobe” (et tous les phobes qui vont avec) ». Les militants assimilent ainsi la critique du parti islamiste et terroriste qu’est le Hamas à une critique de l’islam.
La répression contre Gaza après le 7 octobre, comme les attaques terroristes elles-mêmes, ont réveillé l’Oumma, la communauté musulmane mondiale. Dans une large part de l’Europe, de nombreux musulmans non assimilés ont trouvé tout à fait naturel d’appeler « frères » leurs coreligionnaires palestiniens et d’embrasser leur lutte contre l’État d’Israël.
« From the river to the sea, Palestine will be free ! »
« From the river to the sea, Palestine will be free ! » a-t-on pu entendre scander à Londres ou à Paris au cours d’impressionnantes manifestations. Ce slogan, signifiant en creux que l’on souhaite voir Israël disparaître, se réfère à l’espace historique des royaumes d’Israël et de Judée converti à l’islam à partir du VIIe siècle.
Après cette infiltration au plus près des militants d’Urgence Palestine, notre journaliste a donc remarqué une véritable fascination des militants pour le groupe terroriste du Hamas. Au-delà d’un combat revendiqué pour la destruction totale de l’état Hébreu, les militants justifient les massacres du 7 octobre ou les dédramatisent volontairement.
Suite de l’enquête et autres révélations à retrouver dans notre dernier magazine en kiosque ou sur notre site internet.
À lire aussi : Urgence Palestine : Infiltrée au cœur d’un réseau pro-Hamas
1 commentaire
Eric CANTIE
J’attends avec impatience la livraison du magazine numéro 3 que je viens de commander.Je sens que je vais apprendre des choses, qui d’ailleurs ne m’étonneront pas.Bonne continuation à votre site.
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