Société
L'État français condamné à indemniser les héritiers d'Yvan Colonna après son meurtre en prison
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À la suite de l'assassinat d'Yvan Colonna en détention à la prison d'Arles, le tribunal administratif de Marseille a rendu sa décision. L'État français a été jugé responsable de la sécurité défaillante et a été condamné à indemniser les héritiers de Colonna.
Le meurtre de Colonna en prison
Yvan Colonna, figure du nationalisme corse, a été condamné à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat de Claude Érignac, préfet de Corse, en 1998. Après avoir été capturé en 2003 suite à une cavale de quatre ans, il purgeait sa peine à la prison d'Arles lorsque, le 2 mars 2022, il a été violemment agressé par un codétenu. L'agresseur, Franck Elong Abé, un détenu radicalisé condamné pour des affaires terroristes, a attaqué Colonna dans la salle de sport de la maison centrale, en pleine journée et sous l'œil des caméras de surveillance.
Cette agression, qui a duré plusieurs minutes, a eu pour conséquence directe l'hospitalisation de Colonna dans un état critique, puis son décès des suites de ses blessures le 21 mars 2022. Les circonstances de cette attaque ont immédiatement suscité une vague de protestations en Corse, où Colonna était vu par certains comme un martyr de la cause indépendantiste. Les critiques se sont concentrées sur les failles de la sécurité pénitentiaire, notamment le fait qu'un détenu connu pour sa radicalisation et sa dangerosité ait pu se retrouver seul avec Colonna. Les enquêtes ont révélé des dysfonctionnements majeurs, comme le défaut de surveillance des détenus et l'absence de mesures spéciales pour un détenu classé.
L'État condamné
À la suite de l’assassinat, la famille d'Yvan Colonna a engagé une action en justice contre l'État français, accusant l'administration pénitentiaire de manquements graves ayant mené au meurtre. Le 18 février 2025, le tribunal administratif de Marseille a rendu un jugement en faveur des héritiers de Colonna, reconnaissant la responsabilité de l'État dans cette mort. L'État a été condamné à verser 75 000 euros aux héritiers pour "réparer les préjudices propres subis par Yvan Colonna", en lien avec son "angoisse de mort imminente et un sentiment d’abandon".
Cette condamnation repose sur plusieurs constats : l'absence de supervision adéquate à l'heure de l'agression, le défaut d'inscription d'Elong Abé dans un quartier d'évaluation de la radicalisation malgré son profil dangereux, et une gestion globalement défaillante de la sécurité dans la prison d'Arles. Le tribunal a souligné que l'État avait une obligation de protéger les détenus.
2 commentaires
Tommy34
C'est une honte le seul point positif c'est que le nationaliste corse savent maintenant qui est leur vrai ennemi c'est pas les français mais les islamistes. Avec à leur tête Nicolas Batini
Signaler un abusostende
Est ce que la famille du préfet assassine par ce crevard a t’elle été indemnisée ??
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