Attaque en Autriche : la confirmation d’un attentat islamiste

L’attaque meurtrière au couteau qui a coûté la vie à un adolescent et blessé cinq personnes à Villach, en Autriche, est désormais qualifiée d’attentat islamiste. L’assaillant, un réfugié syrien, s’était récemment radicalisé en ligne et aurait prêté allégeance à l’État islamique.

L’attaque au couteau survenue samedi 15 février à Villach, dans le sud de l’Autriche, était bien un attentat islamiste. C’est ce qu’a confirmé le ministre de l’Intérieur autrichien, Gerhard Karner, qui a déclaré : « C’est une attaque islamiste avec des liens avec l’EI. » Le suspect, un Syrien de 23 ans, s’était radicalisé en ligne en quelques semaines, notamment via des contenus diffusés sur TikTok.

L’assaillant a attaqué au hasard des passants en pleine rue avec un couteau, tuant un adolescent de 14 ans et blessant cinq autres personnes. 

Le terroriste, identifié sous le nom d’Ahmad G., était arrivé en Autriche en 2020 et bénéficiait d’un statut de résident légal depuis 2021. Jusqu’alors sans casier judiciaire, il résidait dans une colocation et, selon son entourage, n’avait montré aucun signe visible de radicalisation.

Pourtant, selon les enquêteurs, des preuves irréfutables d’un basculement idéologique ont été retrouvées à son domicile. « Nous avons découvert des éléments indiquant un lien direct avec l’idéologie de l’État islamique », a déclaré une source policière. De plus, plusieurs témoins ont rapporté que l’assaillant aurait crié « Allah Akbar » au moment de l’attaque.

L’arme du crime, un couteau pliant haut de gamme d’une valeur de 150 euros, avait été achetée peu avant le passage à l’acte, ce qui confirme une préméditation.

Face à l’horreur de cet attentat, les responsables politiques autrichiens ont rapidement réagi. Le gouverneur de Carinthie, Peter Kaiser, a dénoncé une « atrocité incroyable » et appelé à des « sanctions les plus sévères. »

De son côté, le leader du FPÖ, Herbert Kickl, a demandé une « réduction rigoureuse du droit d’asile »et un durcissement des conditions d’accueil des réfugiés. L’attaque survient alors que l’Autriche, à l’instar d’autres pays européens, est confrontée à une montée des tensions sur la question migratoire et à une recrudescence des actes terroristes islamistes.

Le quotidien autrichien Heute rapporte que le ministre de l’Intérieur Gerhard Karner a annoncé des mesures pour renforcer la surveillance des demandeurs d’asile : « Nous devons procéder à des vérifications massives, notamment parmi les réfugiés syriens et afghans, et créer un cadre légal permettant une meilleure prévention. »

Cette attaque survient dans un climat déjà tendu en Europe, marqué par plusieurs attentats islamistes récents. Deux jours avant l’attaque de Villach, un demandeur d’asile afghan a foncé sur des passants à Munich, tuant une fillette de deux ans et sa mère et blessant 37 autres personnes.

Le Conseil constitutionnel autrichien doit se prononcer dans les prochains jours sur plusieurs mesures sécuritaires, notamment sur un projet de loi facilitant l’expulsion des étrangers radicalisés.

L’affaire relance un débat récurrent sur la gestion des réfugiés en Europe et les lacunes du système d’accueil. Certains responsables politiques dénoncent une naïveté coupable des autorités face aux risques sécuritaires. « Ce terroriste est entré en Autriche sous prétexte d’une protection internationale. Résultat : un adolescent autrichien de 14 ans est mort. Il est temps de revoir totalement nos politiques d’asile, » a réagi un député du FPÖ.

L’attaque de Villach, par sa brutalité et sa symbolique, devrait  durcir le débat sur l’immigration et le terrorisme en Autriche comme ailleurs en Europe.