Sandrine Rousseau et les South Winners : un rapprochement qui détonne

En pleine campagne pour la direction des Écologistes, Sandrine Rousseau a été aperçue au cœur du Virage Sud du Vélodrome, aux côtés des South Winners et de leur leader Rachid Zeroual. Une proximité qui interroge, tant le groupe ultra est connu pour ses débordements et ses liens avec la politique locale.

En déplacement à Marseille dans le cadre de sa campagne pour prendre la tête des Écologistes, Sandrine Rousseau a surpris en assistant au match OM-Saint-Étienne non pas en tribune présidentielle, mais en plein cœur du Virage Sud, au milieu des South Winners. Plus encore, elle est apparue aux côtés de Rachid Zeroual, figure controversée du groupe ultra marseillais.

Les images de cette scène, largement relayées sur les réseaux sociaux, ont immédiatement suscité des réactions. Si l’intéressée semble avoir apprécié l’ambiance, cette proximité avec un groupe au passé sulfureux ne manque pas d’interroger.

Créés en 1987, les South Winners sont l’un des groupes de supporters les plus influents de l’OM. Leur poids dépasse largement les travées du Vélodrome, avec des liens étroits tissés avec les dirigeants du club, mais aussi avec des figures politiques locales.

Toutefois, leur histoire est aussi marquée par des épisodes de violence, des pressions sur la direction de l’OM et des affaires judiciaires. Leur leader, Rachid Zeroual, s’est lui-même vanté de « faire sauter les présidents de l’OM », une déclaration qui en dit long sur son influence. Plusieurs fois condamné, notamment pour violences et menaces, il est aujourd’hui un personnage incontournable des coulisses marseillaises.

Si Sandrine Rousseau a expliqué vouloir « rencontrer ceux qui luttent au quotidien », sa présence aux côtés d’un groupe aussi controversé soulève des questions. En choisissant un ancrage aussi marqué dans un bastion ultra, elle s’expose aux critiques, d’autant plus que les South Winners sont loin d’être un modèle de démocratie interne.

Ce rapprochement avec Rachid Zeroual est d’autant plus étonnant que ce dernier a été impliqué dans des affaires de violences et d’intimidations. Son influence sur l’OM est souvent dénoncée, et il reste un personnage central de nombreux conflits internes au club.

En s’affichant aux côtés des South Winners, Sandrine Rousseau semble chercher à séduire une certaine frange de l’électorat marseillais, multiculturelle et attachée à l’OM et à son identité populaire. Mais ce choix comporte des risques : elle pourrait être accusée de complaisance envers un groupe aux méthodes contestables et à l’historique trouble.

Dans un contexte où les violences autour du football et l’influence des ultras sur la gestion des clubs sont de plus en plus critiquées, cette visite au Virage Sud pourrait bien lui coller à la peau, bien au-delà du cadre de cette campagne interne.