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Emmanuel Macron invité à la Maison-Blanche par Donald Trump début mars
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Le président français Emmanuel Macron a été convié à la Maison-Blanche début mars 2025 par Donald Trump, aux côtés du Premier ministre britannique Keir Starmer, pour des discussions centrées sur la guerre en Ukraine. Annoncée le 19 février par le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, cette visite, la première depuis le retour de Trump au pouvoir, intervient dans un climat de méfiance européenne face aux intentions américaines sur le conflit russo-ukrainien.
Une invitation surprise
L’annonce de l’invitation d’Emmanuel Macron à Washington a été faite le 19 février 2025, lors d’une déclaration de Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump. Cette visite, prévue pour « début mars » selon des sources concordantes, marque le premier déplacement officiel du président français aux États-Unis depuis la réélection de Trump en novembre 2024. Elle s’inscrit dans une séquence diplomatique intense, après une réunion à Paris le même jour avec 19 chefs d’État européens et alliés, où Macron avait réaffirmé la Russie comme une « menace existentielle » pour l’Europe.
L’inclusion du Britannique Keir Starmer dans cette rencontre trilatérale traduit une volonté de Trump de dialoguer avec deux poids lourds européens, alors que les États-Unis semblent accélérer leurs tractations avec Moscou sur l’Ukraine, notamment après une rencontre russo-américaine en Arabie saoudite début février.
Les enjeux au cœur des discussions : l’Ukraine en priorité
La guerre en Ukraine, entrée dans sa troisième année, sera au centre des échanges à la Maison-Blanche. Emmanuel Macron arrive avec une position claire : renforcer le soutien à Kyiv et éviter un règlement imposé par Washington et Moscou qui ignorerait les intérêts européens et ukrainiens. Lors de la réunion parisienne du 19 février, il avait plaidé pour une « paix durable » avec des garanties de sécurité, tout en laissant planer la possibilité d’un soutien accru, y compris via des experts ou des troupes limitées hors combat – une idée rejetée par plusieurs alliés comme l’Allemagne.
Trump, de son côté, a promis de « mettre fin au conflit rapidement », sans détailler sa stratégie, suscitant des craintes à Paris et ailleurs en imaginant un accord défavorable à l’Ukraine. La présence de Starmer, dont le Royaume-Uni partage une ligne dure contre Moscou, pourrait équilibrer les débats. Les Européens chercheront aussi à clarifier le rôle de l’OTAN et les intentions de Trump face à Poutine, alors que Kyiv fait face à une situation militaire critique, marquée par des pénuries et des pertes territoriales.
La réponse française
Emmanuel Macron a accueilli cette invitation avec prudence. Dans un message publié sur X le 19 février, il a insisté sur la nécessité d’augmenter les « capacités de défense et de sécurité » de l’Europe, signalant une volonté de ne pas dépendre entièrement des décisions américaines. Cette visite est perçue comme une opportunité de rétablir un dialogue direct avec Trump, avec qui les relations ont oscillé entre complicité (notamment lors de la réouverture de Notre-Dame en décembre 2024) et tensions sur le commerce ou l’OTAN durant son premier mandat.
La France, qui pousse pour une « autonomie stratégique » européenne, entend profiter de cette tribune pour défendre sa vision.
Un contexte transatlantique complexe : l’Europe à la croisée des chemins
Cette invitation intervient alors que l’Europe craint d’être marginalisée dans les négociations sur l’Ukraine. Les discussions russo-américaines en Arabie saoudite, excluant Kyiv et les Européens, ont exacerbé ces tensions, tout comme les déclarations de Trump qualifiant Volodymyr Zelensky de « dictateur ». Macron et Starmer porteront donc la voix d’une Europe divisée : si les pays baltes ou la Pologne soutiennent une ligne inflexible, d’autres, comme la Hongrie, restent en retrait.
La Maison-Blanche, via Waltz, a présenté cette rencontre comme une volonté d’impliquer les alliés, mais les Européens redoutent que Trump ne cherche qu’à valider une stratégie déjà arrêtée. Ce sommet testera la capacité de Macron à influencer un président américain dont les priorités – commerce, réduction de l’engagement US à l’étranger – pourraient diverger des leurs, tout en maintenant une unité transatlantique fragilisée.
1 commentaire
SapereAude
Intervention de J.D. Vance au séminaire CPAC à Washington. Il ne peut pas être plus clair que ça : « je crois que les pays européens sont nos alliés, mais la solidité de cette alliance dépend de notre volonté commune de diriger nos sociétés respectives dans la même direction. La Défense allemande dépend entièrement des USA, avec toutes nos bases militaires là bas. Croyez-vous que le contribuable américain continuera de défendre ce pays, si là bas vous pouvez être envoyé en prison pour un message sur internet ? Bien sûr que non. Donc le point que je veux faire comprendre c’est que pour nos amis européens, et je crois qu’ils sont des amis, le président Trump pense que cette amitié doit être basé sur des valeurs communes. Et nous n’avons pas de valeurs commune si vous envoyez en prison des gens uniquement parce qu’ils disent qu’il faut fermer les frontières. Nous n’avons pas de valeurs commune si vous annulez des elections parce que le résultat ne vous convient pas, comme c’est arrivé en Roumanie. Nous n’avons pas de valeurs communes si vous avez tellement peur de votre propre peuple que vous les empêchez de s’exprimer. Donc ayons des valeurs communes et défendons la démocratie, ayons la liberté d’expression pas seulement aux USA mais partout en Occident. C’est le [seul] chemin vers une alliance forte avec l’Europe ». —— [ source : https://www.youtube.com/live/GSXHDpKTRuw ]
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