Sondage : 75 % des Français pour l’interdiction des mariages avec des étrangers en situation irrégulière

Un sondage CSA publié le 19 février 2025 révèle que trois Français sur quatre soutiennent l’interdiction des mariages impliquant une personne en situation irrégulière, un sujet ravivé par le procès de Robert Ménard, maire de Béziers. Ce dernier, est poursuivi pour avoir refusé de célébrer une union en 2023 entre une française et un Algérien sous OQTF.

Le sondage, réalisé les 18 et 19 février 2025 par l’institut CSA pour CNEWS, Europe 1 et le Journal du Dimanche, auprès de 1 006 personnes représentatives de la société française, montre que 75 % des Français souhaitent interdire les mariages lorsqu’un des futurs époux est un étranger en situation irrégulière. Cette proportion, stable entre hommes et femmes (75 % dans les deux cas), varie selon l’âge : 86 % des 50-64 ans et 84 % des plus de 65 ans y sont favorables, contre seulement 53 % des 18-24 ans. 

Politiquement, les sympathisants de droite soutiennent massivement cette idée (93 % chez Les Républicains, 87 % au Rassemblement national), suivis par 82 % des proches de Renaissance. À gauche, l’opinion est plus partagée : 47 % des sondés proches de La France insoumise s’y opposent, contre 53 % qui l’approuvent. Ce résultat intervient alors que le Sénat examine, ce 20 février, une proposition de loi visant à concrétiser cette interdiction, portée par le centriste Stéphane Demilly.

Le maire de Béziers, Robert Ménard, est au cœur de cette actualité. Le 18 février 2025, il comparaît devant le procureur de Montpellier dans une procédure de « plaider-coupable » pour avoir refusé, en juillet 2023, de marier une Française à un Algérien sous obligation de quitter le territoire (OQTF). 

L’élu a justifié son geste par son rôle d’officier de police judiciaire tenu d’assurer l’ordre public, estimant « ubuesque » de célébrer une union avec une personne condamnée à six mois de prison avec sursis pour vol avec violence et sous deux OQTF.