Étudiante tuée en Corse : l’île sous le choc, une manifestation prévue le 22 février

Une étudiante de 19 ans a été abattue par balles samedi 15 février, alors qu’elle circulait seule au volant d'un véhicule à Ponte-Leccia, en Haute-Corse. Selon les enquêteurs, elle aurait été prise pour cible par erreur, les tirs étant vraisemblablement destinés à son compagnon. Ce drame relance les inquiétudes sur la criminalité organisée qui gangrène l’île.

La jeune femme, étudiante à l’université de Corte, a été atteinte peu après 22 heures, alors qu’elle conduisait la voiture habituellement utilisée par son petit ami, selon un communiqué du procureur de la République de Bastia, Jean-Philippe Navarre.

D’après Corse Matin, quelques heures après l’homicide, une voiture brûlée a été retrouvée à Tralonca, à une vingtaine de kilomètres des faits. Les enquêteurs analysent ce véhicule pour déterminer s'il est lié aux auteurs du crime, mais aucune connexion formelle n’a encore été établie.

Face à la gravité des faits, la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille a repris l’enquête, ouverte pour homicide volontaire en bande organisée. Le président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, a réagi avec émotion :

En janvier dernier, Simeoni et la présidente de l’Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis, ont été conviés à une réunion de travail avec l’État sur la criminalité organisée en Corse.

Face à cette montée de la violence, deux collectifs antimafia corses, « A Maffia no, a vita iè » — Non à la mafia, oui à la vie — et le collectif Massimu Susini, appellent à une manifestation à Ajaccio le 22 février. Sous le mot d’ordre « ASSASSINI, MAFFIOSI, FORA » — Assassins, mafieux, dehors —, la mobilisation vise à dénoncer l’impunité des réseaux criminels. Depuis le meurtre d’un jeune pompier en décembre 2024, suivi de deux règlements de comptes en janvier 2025, la colère monte en Corse. 

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