Jamel Debbouze et l’immigration : une sortie polémique en pleine promotion de son film

Une déclaration chiffrée, mais non sourcée, qui intervient alors que l’humoriste critique la montée du Rassemblement national en vue de la présidentielle de 2027.

Dans un entretien accordé au Parisien, Jamel Debbouze a dénoncé les « disparités croissantes » en France et regretté que les immigrés soient, selon lui, « affublés de tous les maux ». Il a notamment déclaré : « C’est injuste : l’immigration rapporte 15 milliards à la France », sans préciser l’origine de ce chiffre. Pourtant, plusieurs études, y compris celles de la Cour des comptes, concluent que l’immigration représente un coût net pour les finances publiques, notamment en raison des dépenses liées à l’aide sociale et aux dispositifs d’intégration.

Le comédien de 49 ans a poursuivi en affirmant que « la seule manière de dégommer le RN, c’est la solidarité, l’intelligence et l’ouverture d’esprit ». Un positionnement politique assumé, loin d’être une première pour lui.

L’humoriste, qui a plusieurs fois exprimé son rejet du RN, a également évoqué l’élection présidentielle de 2027 en appelant à « un programme social fort ». Se revendiquant de l’héritage de Bernard Hugo, ancien maire communiste de Trappes, il estime que « la France a besoin d’humanisme » pour « recréer du lien ».

Debbouze ne cache pas non plus avoir voté pour Emmanuel Macron en 2022 « par dépit ». Interrogé sur sa présence au Maroc aux côtés du président en octobre dernier, il a précisé avoir été « invité par le Maroc », expliquant avoir fait le choix de « ne pas être dans la délégation », prenant « un billet Ryanair » pour s’y rendre.

Loin d’être un simple hasard du calendrier, cette sortie médiatique intervient alors que Mercato, son dernier film, sort en salles le 19 février. Un film où il délaisse l’humour pour incarner un agent de footballeurs dans un thriller sombre sur le monde des transferts.

Habitué aux prises de parole tranchées sur les sujets de société, Debbouze semble une nouvelle fois mélanger promotion et engagement politique, au risque de cliver davantage un public déjà polarisé sur ces thématiques.