Politique
« Dieunor, t’es mort ! » : la sortie irresponsable d’Aly Diouara, député LFI
Le 7 décembre dernier, une « blague » a suffi à enflammer la scène politique locale. Lors d’un événement public à Villetaneuse, en Seine-Saint-Denis, Aly Diouara, député de La France Insoumise (LFI), s’est laissé aller à une déclaration pour le moins discutable : « Dieunor, t’es mort ! ». Lancée sur un ton se voulant humoristique à l’adresse de Dieunor Excellent, maire (DVG) de la commune, cette « boutade » a immédiatement provoqué un tollé. Ce qui aurait pu être une simple maladresse a tourné à la controverse, révélant une désinvolture inquiétante de la part d’un représentant de la République.
Aly Diouara, entre légèreté et irresponsabilité
Ce jour-là, Aly Diouara participait à un événement en présence de Dieunor Excellent, maire depuis 2020 de cette commune populaire de Seine-Saint-Denis. L’échange entre les deux hommes, initialement informel, a pris une tournure inattendue lorsque le député a lâché cette phrase : « On va le faire (partir en campagne), mais on ne va pas faire : Dieunor, t’es mort ! ». Présentée comme une plaisanterie, elle a pourtant été perçue comme une attaque verbale. Le Parisien souligne que cette phrase avait déjà marqué l’univers du MMA : le 30 septembre 2023, Cédric Doumbè l’avait lancée avant d’affronter Jordan Zébo. Ce duel s’était conclu de manière éclatante, avec une victoire expéditive en seulement sept secondes.
Le maire de Villetaneuse, outré, n’a pas tardé à réagir publiquement. « Il est inacceptable qu’un député de la nation puisse tenir ce genre de discours dans un contexte d’agressions et d’attaques régulières des maires et d’élus de la République. », a-t-il dénoncé une semaine plus tard sur les réseaux sociaux, visiblement toujours indigné. Pour lui, cette déclaration dépasse largement le cadre de la plaisanterie et envoie un message nuisible dans une période déjà marquée par des tensions sociales et politiques.
Plutôt que de reconnaître pleinement l’inadéquation de ses propos, Aly Diouara a tenté de désamorcer la polémique en qualifiant ses mots de « boutade ». « Mais c’est une blague ! », a-t-il immédiatement affirmé, balayant d’un revers de main les critiques. Il précise également qu’il faut arrêter de « s’adonner à une polémique aussi futile qu’inefficace ». Les mots ne sont jamais anodins, surtout lorsqu’ils émanent d’un parlementaire. En refusant d’assumer la portée de ses propos, le député montre une incompréhension criante de ses responsabilités en tant qu’élu de la République. Il conclut en suggérant au maire de se concentrer « davantage sur ses administrés et la gestion de sa commune. ».
Un rappel à l’ordre pour la classe politique
Au-delà des individus concernés, cet épisode constitue une leçon pour l’ensemble des élus. La fonction publique ne se limite pas à la gestion des affaires administratives, elle s’incarne aussi dans l’exemplarité des comportements et des paroles. Une phrase prononcée sur le ton de l’humour peut avoir des répercussions bien plus larges que prévu, surtout dans une société où la communication instantanée amplifie chaque mot. Pour Aly Diouara, la polémique souligne l’importance de manier l’humour avec prudence. Pour Dieunor Excellent, cette controverse est une opportunité de réaffirmer son engagement en faveur du respect des valeurs républicaines et du débat apaisé.
À lire aussi : Le passé trouble d’Aly Diouara, député LFI en Seine-Saint-Denis
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