Deux Casques bleus blessés à la suite de tirs israéliens au sud du Liban, dénonce la Finul

La Finul, qui déploie environ 10 000 soldats dans le sud du Liban pour préserver le cessez-le-feu, appelle à l'arrêt des hostilités.

Des tirs israéliens sur le quartier général de la Finul

Jeudi 10 octobre, la Finul a dénoncé des tirs de l'armée israélienne qui ont visé son quartier général situé à Ras al-Naqoura, dans le sud du Liban.

Selon un communiqué de la mission onusienne, un char israélien Merkava a tiré sur une tour d'observation du QG, touchant directement la structure. La déflagration a provoqué la chute de deux Casques bleus, qui ont été blessés lors de l'incident.

Des attaques « délibérées » contre les positions de l’ONU 

La Finul ne se contente pas de rapporter des tirs accidentels : elle accuse directement l'armée israélienne d’avoir délibérément ciblé ses positions. En plus des tirs sur la tour d'observation, l'armée israélienne aurait visé l’entrée d’un bunker où des Casques bleus s’étaient réfugiés, causant des dégâts matériels. La mission précise également que des soldats israéliens auraient mis hors d'usage les caméras de surveillance installées sur une autre position de l'ONU.

Mercredi, des troupes israéliennes auraient également tiré sur une position habituellement utilisée pour des réunions tripartites, soulignant ainsi une détérioration rapide des conditions de sécurité pour les forces internationales sur place.

Le Hezbollah revendique des attaques en réponse

De son côté, le Hezbollah, qui contrôle une partie du sud du Liban, a revendiqué des actions militaires contre Israël dans la même zone. Le groupe armé a affirmé avoir détruit un char israélien qui avançait vers Ras al-Naqoura, et avoir frappé les forces israéliennes en train d’évacuer des blessés.

Ces attaques auraient provoqué de nouvelles pertes humaines, selon le Hezbollah.

La Finul appelle à un retour au calme

Face à cette escalade dangereuse, la Finul continue de plaider pour une désescalade immédiate. Depuis le début des tensions, elle exhorte les deux parties à respecter les termes de la résolution 1701, qui a permis de mettre fin à la guerre de 2006. Malgré les pressions et les opérations militaires autour de ses positions, la Finul a déclaré qu'elle « maintient ses positions » dans le sud du Liban, refusant de céder aux demandes israéliennes de relocaliser certaines de ses unités.

Pour l'instant, les appels à la retenue et au respect des engagements internationaux peinent à être entendus alors que les combats se poursuivent de part et d’autre de la frontière.

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