L’ISSEP ciblée par l’extrême gauche

Une nouvelle vague de violences a frappé Lyon, avec pour cible l’Institut des Sciences Sociales, Économiques et Politiques (ISSEP). À la veille de la conférence de la militante féministe Marguerite Stern, plusieurs agressions ont été recensées, en particulier une tentative d’incendie qui a privé l’établissement d’électricité.

Une conférence sous haute tension

Marguerite Stern, militante connue pour ses prises de position contre l’idéologie transgenre , devait animer une conférence à l’ISSEP le jeudi 18 septembre. Intitulée « Comment l’idéologie transgenre détruit des vies », cet événement est rapidement devenu la cible de l’ultragauche lyonnaise. Stern a partagé son inquiétude sur les réseaux sociaux en postant sur X : « Ce soir, je dois donner une conférence à l’ISSEP. Enfin, j’espère pouvoir la donner. » Ses doutes étaient fondés : le tableau électrique alimentant l’ISSEP a été incendié dans la nuit précédant l’événement, coupant l’électricité non seulement à l’école, mais aussi à des dizaines d’appartements situés au-dessus de celle-ci.

Des attaques en série

L’incendie n’a heureusement pas pris de grandes proportions grâce à l’intervention rapide des pompiers. Cependant, les tensions autour de la venue de Marguerite Stern n’ont cessé de monter, attisées par plusieurs groupes d’extrême gauches opposés à ses idées. La situation a dégénéré en deux actes de violence distincts.

Le soir même, trois individus, identifiés grâce aux caméras de surveillance, ont été surpris en train de taguer la façade de l’ISSEP avec des slogans hostiles. Ces personnes ont été interpellées par la police et placées en garde à vue. Les autorités suspectent l’implication de groupes antifascistes locaux dans ces actions, renforçant ainsi l’idée d’une mobilisation violente et coordonnée.

Une mobilisation controversée

Face à ces incidents, le préfet a pris la décision d’interdire toute manifestation devant les locaux de l’ISSEP. Une mesure préventive qui fait suite à des appels à la mobilisation lancés par certains groupes d’ultragauche lyonnais, mécontents de la tenue de la conférence. Une manifestation prévue devant l’Hôtel de Région, lieu initialement choisi pour le rassemblement, a également été interdite par les autorités.

La conférence maintenue

Malgré ces événements, Marguerite Stern a tenu à rassurer ses soutiens : sa conférence serait maintenue. L’équipe de l’ISSEP a rapidement déposé une plainte pour les dégradations subies, et plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer ces tentatives d’intimidation. Les autorités, elles, prennent très au sérieux cette série d’attaques, notamment l’incendie, qui aurait pu se transformer en véritable catastrophe si le feu s’était propagé à l’immeuble.

Ces incidents viennent confirmer une montée des tensions à Lyon, où la présence d’extrémistes d’extrême gauche génère un climat de plus en plus tendu. La venue de Marguerite Stern à l’ISSEP n’a fait qu’exacerber ces tensions, témoignant une fois de de la radicalisation de cette frange politique contre liberté d’expression.