Politique
Dissolution de l’Assemblée nationale : les législatives de l’espoir
Une heure à peine après l’annonce des résultats des élections européennes, Emmanuel Macron annonçait la dissolution de l’Assemblée nationale après l’écrasante défaite encaissée face au Rassemblement national de Jordan Bardella. Il a affirmé vouloir « redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote ».
C’est une annonce qui a surpris tous les partis, et a agité instantanément la fourmilière politique française. Face à la victoire du Rassemblement national aux élections européennes, Emmanuel Macron a décidé de « redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote ». Il a donc pour cela acté la dissolution de l’Assemblée nationale et convoqué des nouvelles élections législatives.
Les élections législatives auront lieu les 30 juin et 7 juillet, deux ans après les précédentes qui avaient privé Emmanuel Macron d’une majorité absolue et l’avaient mené à une gouvernance difficile, agrémentée de ses nombreux 49.3.
Si son entourage assure être déterminé à gagner, le camp présidentiel pourrait être contraint à une cohabitation en cas de victoire du RN. Marine Le Pen a d’ores et déjà annoncé que Jordan Bardella serait choisi en tant que Premier ministre.
La dissolution de l’Assemblée favorable au RN ?
Réclamée par le RN dans le discours de la soirée électorale, dès l’annonce des résultats, cette dissolution est la sixième sous la Vᵉ République. La dernière, décidée par Jacques Chirac en 1997, avait débouché sur une cohabitation après la victoire de la gauche et la nomination du socialiste Lionel Jospin à Matignon.
Cependant, une majorité absolue paraît difficile à atteindre pour le RN compte tenu du mode de scrutin à deux tours nominatifs. D’autant que tous les partis cherchent des alliances pour espérer remporter une majorité. C’est dans ce sens que s’est constituée la nouvelle Union Populaire rassemblant presque tous les partis de gauche qui entendent lutter contre une accession de «l’extrême droite au pouvoir».
Le RN devra gonfler son groupe actuel de 88 à 289 députés, soit 200 sièges, ou s’allier éventuellement avec la droite classique pour décrocher une majorité au sein de l’hémicycle. Jordan Bardella s’est posé lundi 10 juin en rassembleur en recevant au siège du RN Marion Maréchal sous l’œil d’une nuée de caméras. La nouvelle députée européenne a exprimé son « souhait ardent » d’un accord avec le RN en vue des législatives. Si cette union des droites venait à se conclure, alors le bloc des droites pourrait très certainement devenir majoritaire à l’Assemblée et balayer lors des prochaines élections législatives à la fois le bloc centriste ainsi que l’alliance des contraires de la Nupes 2.0.
⚡️Jordan Bardella salue « l’attitude constructive » de Marion Maréchal « à la différence d’Éric Zemmour ». Rien n’est cependant encore acté d’après J.Bardella. pic.twitter.com/ZHP5vkzIDZ
— Frontières (@Frontieresmedia) June 10, 2024
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