Politique
Après la censure de “Transmania” dans les rues de Paris, Magnus s’affiche en gare
Après la censure de Transmania par JCDecaux, la maison d’édition Magnus s’affiche dans les gares de France pour ses auteurs Marsault Papacito et Obertone.
C’est une opération de grande envergure, plus de 400 écrans dans les gares de France diffusent en ce moment des pubs pour les auteurs de la maison d’édition Magnus.
Depuis ce lundi 28 octobre, des clips de promotion pour les BD et livres Dino Brutal Age du duo Marsault/Papacito et Guerre de Laurent Obertone ont fait leur apparition sur les panneaux publicitaires digitaux des grandes gares françaises. Derrière cette campagne audacieuse se trouve l’éditeur Magnus, qui entend faire connaître ses ouvrages engagés aux voyageurs de la SNCF tout au long de la semaine.
Ce choix d’affichage dans des lieux publics d’envergure nationale pourrait bien susciter de vives réactions, notamment au sein de la gauche française, déjà opposée à certaines publications de l’éditeur. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et d’autres figures de gauche pourraient ne pas accueillir favorablement cette initiative, tout comme ce fut le cas pour d’autres ouvrages polémiques.
La censure parisienne de “Transmania”
Ce déploiement d’affichage intervient quelques mois après la censure des affiches de Transmania, l’essai de Marguerite Stern et Dora Moutot sur la question transgenre. En avril, à la demande de la maire de Paris, Anne Hidalgo, la société JCDecaux avait retiré en moins de 24 heures ces affiches jugées « transphobes ». Cette décision avait suscité un débat intense, divisant l’opinion publique de part et d’autre de l’échiquier politique.
Un défi face à la censure
La directrice de Magnus, Laura Magné, perçoit cette campagne en gare comme une réponse à la censure dont ses auteurs seraient victimes dans l’audiovisuel public, qu’elle accuse de les boycotter. “Nous investissons l’espace public, car ils voudraient que l’on se taise. Espérons que la censure ne gagnera pas cette fois”, a-t-elle déclaré au magazine Frontières.
Une liberté d’expression sous tension
Cette initiative intervient également peu après l’interdiction de la promotion d’un livre de Jordan Bardella, président du Rassemblement National, dans les gares. La question de la liberté d’expression dans l’espace public reste donc vive. Reste à savoir si cette nouvelle opération signée Magnus échappera, ou non, à la censure.
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