Les réseaux de drogue infiltrent les concours de gardiens pour s’introduire dans les prisons françaises

Le journaliste Guillaume Daret a récemment pris la parole dans l’émission C dans l’air , intitulée « Immigration, sécurité, les paris risqués de Retailleau ». Il y a rapporté des informations inquiétantes provenant des services de renseignement concernant l’infiltration des centres pénitentiaires par des réseaux criminels. En effet, des mafias envoient massivement leurs membres participer aux concours pour devenir gardiens de prison, ce qui leur permet d’obtenir une position stratégique à l’intérieur du système carcéral. Cette tactique d’infiltration est perçue comme une menace croissante par les services de renseignement, qui surveillent de près ce phénomène.

Une infiltration des concours difficilement détectable

Le ministère de l’Intérieur, notamment à Beauvau, est stupéfait par l’ampleur du trafic de drogue qui semble s’accompagner d’une corruption généralisée. En infiltrant les prisons, les trafiquants bénéficient d’un accès direct aux détenus et peuvent continuer à gérer leurs affaires criminelles depuis l’intérieur des murs.

Le principal problème réside dans le fait que ces candidats criminels sont souvent difficiles à identifier. Ils n’ont pas de casiers judiciaires et passent les concours de manière légale, sans éveiller les soupçons. Bien formés pour se fondre dans la masse, ils parviennent à tromper les procédures de sélection, ce qui constitue un défi de taille pour les autorités pénitentiaires. Une fois en poste, ces gardiens infiltrés facilitent l’introduction de drogues dans les établissements et peuvent également aider à organiser des trafics, des mutineries, ou encore transmettre des informations sensibles aux réseaux criminels.

Un enjeu sécuritaire majeur

Ces infiltrations représentent une menace grave pour la sécurité et le bon fonctionnement des prisons. Dans un contexte déjà marqué par la surpopulation carcérale et la violence, la présence de gardiens corrompus fragilise davantage le système pénitentiaire français. Face à cette situation alarmante, les services de renseignement cherchent à renforcer leurs méthodes de détection, avec notamment des enquêtes de moralité plus poussées et une surveillance accrue des gardiens en poste.

Cependant, ces mesures ne suffiront probablement pas à endiguer cette vague d’infiltration, qui semble bien organisée et massive. Une réflexion plus large sur la politique carcérale et la sécurité des prisons apparaît donc nécessaire pour lutter contre cette infiltration qui menace l’intégrité du système.

 

À lire aussi : FLASH – Marseille : un détenu égorge son co-détenu à la prison des Baumettes