Présidentielle 2027 : Marine Le Pen caracole en tête dans un nouveau sondage

Marine Le Pen s’impose comme la favorite du moment pour l’élection présidentielle de 2027.

Dans une enquête Ifop publiée ce jour, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale devance largement tous ses concurrents, avec un score situé entre 34 et 37 % selon les scénarios testés.

La candidate du RN – déjà présente au second tour en 2017 et 2022 – signerait une performance inédite : « La candidate du RN sort 10 points plus haut que son score de premier tour en 2022 », analyse Le JDD. Elle dépasserait ainsi les 30 % dès le premier tour, un seuil rarement franchi sous la Ve République, à l’exception de François Mitterrand en 1988 et Nicolas Sarkozy en 2007.

Marine Le Pen doit cependant faire face à un risque judiciaire qui pourrait compromettre sa candidature. Ce lundi 31 mars, le tribunal correctionnel de Paris rendra sa décision dans l’affaire des assistants parlementaires du FN au Parlement européen. Le parquet a requis une peine d’inéligibilité immédiate. Si elle est condamnée avec exécution provisoire, la députée du Pas-de-Calais ne pourrait pas se présenter en 2027, même en cas d’appel.

Malgré cette incertitude, les intentions de vote ne faiblissent pas. Le directeur de l’Ifop, Frédéric Dabi, observe une transformation de l’image du RN : « La page du RN Jean-mariniste est définitivement tournée ». Les retraités comme les salariés, dans le privé et le public, placent Marine Le Pen en tête, avec des scores atteignant les 40 % dans certaines catégories socioprofessionnelles.

À droite du centre, Édouard Philippe se positionne comme le principal adversaire du RN. Le maire du Havre obtient entre 20 et 25 % des voix, mais peine à s’imposer face à la montée de Gabriel Attal, qui plafonne à 20 % lorsqu’il est testé dans le même sondage.

Du côté de la gauche, Jean-Luc Mélenchon reste solidement ancré à la troisième place, avec 12 à 13 % des intentions de vote. Il consolide sa base malgré une image très dégradée dans l’opinion, liée notamment à ses propos sur le conflit Israël-Hamas. « Un rejet qui a progressé au fil de ses déclarations polémiques », rappelle Le Figaro.

Raphaël Glucksmann, s’il était candidat, atteindrait 11 %, et doublerait ainsi le score de l’actuel premier secrétaire du PS, Olivier Faure, donné à 5 %. Le communiste Fabien Roussel et l’écologiste Marine Tondelier sont mesurés entre 2 % et 4 %.

Chez Les Républicains, Laurent Wauquiez, bien que candidat officieux, ne perce pas : entre 5 et 8 %. Bruno Retailleau, testé dans un autre scénario, fait légèrement mieux avec 11 %, mais reste loin du duo de tête.

Quant à Éric Zemmour (Reconquête), il est donné entre 5 et 6 %, en léger recul par rapport à 2022. Nicolas Dupont-Aignan atteint entre 3 et 4 %.

Alors que l’élection est encore loin, ce sondage révèle une certitude : le RN est plus que jamais aux portes du pouvoir. Reste à savoir si Marine Le Pen pourra franchir la dernière marche – et surtout, si la justice l’y autorisera.