« Rester passif ne nous sauvera pas » : Mickaëlle Paty dénonce la montée de l’islamisme

Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine, est devenu un symbole de la lutte pour les valeurs de la République après son assassinat par un jeune islamiste tchétchène le 16 octobre 2020. 

Mickaëlle Paty s’est affirmée comme un symbole de résistance face à la montée de l’islamisme. Au Dôme de Paris, son discours a eu pour but de réveiller les consciences et inciter à l’action. « Les loups avancent toujours en bande », a-t-elle mis en garde, insistant sur le fait que la menace islamiste est toujours présente face à une République qu’elle considère usée à force de « peser ses mots pour ménager les exigences » de certains.

Dans son discours elle a dénoncé la culture du « pas de vague » qui entrave l’Éducation nationale. Cette stratégie d’évitement des tensions, qu’elle avait déjà condamnée lors d’auditions au Sénat en 2023, aurait joué un rôle dans l’isolement de son frère, livré à une vague de haine organisée sur les réseaux sociaux. « Le ‘pas de vague’ est mortel », a-t-elle martelé, soulignant que les tragédies, de Samuel Paty à Dominique Bernard, professeur tué à Arras en 2023, révèlent cet échec.

Elle a aussi pointé du doigt une société qui, par crainte d’identifier clairement l’adversaire, se contente de réactions hésitantes face aux défis de l’islamisme. « L’inaction ne protège pas notre Nation », a-t-elle affirmé, appelant à une mobilisation collective et résolue contre ce qu’elle qualifie d’« offensive islamiste » visant à fragiliser l’école et les valeurs républicaines.

Mickaëlle Paty a reconnu la valeur des initiatives en hommage à son frère, telles que le prix Samuel Paty ou les minutes de silence organisées dans les écoles, tout en soulignant leurs limites. 

Selon elle, il est urgent de dépasser les gestes symboliques pour adopter des actions concrètes : une protection accrue des enseignants, un retour de l’autorité et une lutte déterminée contre la radicalisation.

Son intervention a aussi eu une portée universelle, dédiée « à tous ceux qui sont morts, blessés ou torturés pour avoir eu le courage de s’exprimer ». Elle a ainsi inscrit le combat de son frère dans une lutte plus large, celle d’une défense de la liberté contre  l’obscurantisme.

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