Donald Trump menace de bombarder l’Iran en cas de non-accord sur son programme nucléaire

Dans une interview accordée à la chaîne américaine NBC ce samedi 29 mars, le président des États-Unis a menacé de recourir à des frappes aériennes contre l’Iran si aucun accord n’était conclu concernant le programme nucléaire du pays. Lors de son entretien, il a ainsi adopté un ton ferme. « S’ils ne signent pas d’accord, il y aura des bombardements », a-t-il déclaré, précisant qu’il envisageait également l’imposition de nouveaux droits de douane sur l’Iran en cas d’échec des discussions. 

Ces propos succèdent à une lettre envoyée par le président américain à Téhéran le 12 mars dernier, dont le contenu exact reste confidentiel. Commentant cette correspondance, Donald Trump a insisté sur sa volonté d’agir militairement ou économiquement si l’Iran refusait de coopérer sur la question nucléaire.

Le président iranien, Masoud Pezeshkian, a réagi ce dimanche 30 mars lors d’une allocution télévisée prononcée à l’occasion d’une réunion du cabinet. « Nous n’évitons pas les discussions », a-t-il assuré, en rappelant que la République islamique ne négocierait pas directement avec les États-Unis. « C’est le non-respect des promesses qui nous a posé problème jusqu’à présent. Ils doivent prouver qu’ils sont capables d’instaurer la confiance », a ajouté le chef de l’État, en référence aux relations tendues avec Washington.

Dans la même interview à NBC, Donald Trump a également abordé un autre sujet brûlant : le conflit en Ukraine. Il s’est dit « très énervé » et « furieux » contre le président russe, Vladimir Poutine, accusant Moscou de compliquer les négociations visant à établir un cessez-le-feu avec Kiev. Trump a annoncé son intention de s’entretenir avec Poutine dans les prochains jours pour évoquer cette question. Il a menacé d’imposer de nouvelles taxes sur le pétrole russe si la Russie était jugée responsable d’un éventuel échec des pourparlers. « Si la Russie et moi ne parvenons pas à conclure un accord pour mettre fin au bain de sang en Ukraine, et si je pense que c’est la faute de la Russie – ce qui n’est peut-être pas le cas –, je vais imposer des tarifs secondaires sur tout le pétrole en provenance de Russie », a-t-il averti.

Les frictions entre le président américain et russe éclatent au moment où Vladimir Poutine a mis en doute la légitimité du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Le 28 mars dernier, Vladimir Poutine a plaidé pour un gouvernement temporaire et transitoire à Kiev, une idée qui approfondit encore le fossé, déjà bien creusé, avec les États-Unis.

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