Sandrine Rousseau : « quand la réalité la contredit, c’est la réalité qui a tort », avoue Julien Bayou

Dans une récente interview réalisée sur France Inter ce mercredi 26 février, Julien Bayou, ancien élu du parti écologiste, a exprimé son mécontentement concernant la gestion politique de son affaire au sein du parti des Verts. Selon lui, l'influence de Sandrine Rousseau sur le groupe crée un climat de confusion et nuit à sa cohésion.  « Ce qui me chagrine, c’est de voir ce parti, les Écologistes, sous l’emprise de Sandrine Rousseau. Quand la réalité la contredit, c’est la réalité qui a tort », a-t-il notamment déclaré.

Julien Bayou a également évoqué les souffrances qu’il a endurées tout au long de cette affaire, rappelant les enquêtes internes et les accusations médiatisées qui ont porté atteinte à sa réputation. « J’ai subi trois enquêtes, je me suis plié à tout, j’ai peu parlé pour ne pas nuire à la cause supérieure qu’est le féminisme », a-t-il expliqué. Il a précisé qu'il s'était plié aux investigations, se voulant transparent, et qu'il avait pris soin de ne pas nuire à « la cause féministe ».

L’affaire a pris un nouveau tournant avec le classement sans suite de la procédure judiciaire, qui a innocenté Julien Bayou des accusations portées contre lui. Néanmoins, Sandrine Rousseau, qui avait médiatisé l'affaire et accusé Bayou de comportements nuisibles à la santé morale des femmes, estime que cela ne clôt pas la question sur le plan politique. « Il a ainsi usé de son pouvoir médiatique, qu’il tenait de sa position dans notre parti politique, elle-même octroyée par nos militants et militantes, pour commencer à asseoir un récit public à son avantage sur cette affaire, alors privée », a déclaré l'élu du parti des Verts dans un communiqué sur la plateforme Bluesky.

Dans ce même texte publié le 24 février dernier, elle a souligné que même si Bayou était juridiquement présumé innocent, la question politique restait sans réponse et continuait de créer de la confusion au sein des Écologistes. Elle a également précisé que l’ex-compagne de Bayou, à l’origine de la plainte, pourrait se porter partie civile.

Sandrine Rousseau a insisté sur le fait que les Écologistes, en tant que parti féministe, devaient réagir face à des comportements contraires à leurs valeurs, même si ceux-ci ne relèvent pas de la loi. Elle a exprimé sa frustration face à la difficulté du parti à reconnaître que des membres, tels que Bayou, pouvaient avoir violé les principes de respect et de dignité au sein du mouvement. « Ces faits n’ont pas besoin de qualification judiciaire pour être appréhendés politiquement : ils relèvent du mécanisme caractéristique de la domination sexiste, au sein, et par le pouvoir, et sont en contradiction avec nos valeurs féministes », a soutenu Sandrine Rousseau.

Julien Bayou, qui a quitté la présidence du parti en raison de ces enquêtes internes, a exprimé sa déception vis-à-vis de la direction actuelle des Écologistes, qu’il qualifie de « médiocre » et « lâche ». En réponse aux accusations et à ce qu’il considère comme une négation de son innocence, il a porté plainte pour diffamation. Il a averti que cette affaire continuerait à se développer, avec des conséquences possibles pour ceux qui entretiendraient ces accusations à son encontre.

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