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Afghanistan : un couple britannique arrêté par les talibans, leur fille implore Londres d’agir
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Peter et Barbie Reynolds, qui dirigeaient un organisme de formation en Afghanistan depuis 2009, ont été interpellés le 1er février alors qu’ils rentraient chez eux dans la province de Bamiyan, située à l’ouest de Kaboul. Selon le Sunday Times, leurs proches ignoraient jusqu’alors les raisons de leur arrestation et espéraient obtenir des explications directement des autorités talibanes.
« Nous avons d’abord choisi de ne pas impliquer le consulat britannique, dans l’espoir que les talibans nous expliquent directement pourquoi ils avaient arrêté nos parents », a déclaré Sarah Entwistle ce lundi 24 février sur Times Radio. « Mais après plus de trois semaines de silence, nous ne pouvons plus attendre. Nous appelons désormais de toute urgence le consulat britannique à faire tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir des réponses et à mettre autant de pression que possible sur les talibans pour leur libération ».
Une détention officiellement reconnue
Avec ses trois frères, Sarah Entwistle a également adressé une lettre ouverte aux autorités talibanes afin d’obtenir la libération de leurs parents. « Nous ne comprenons pas les raisons de cette arrestation », y écrivent-ils, rappelant que leur père et leur mère « ont sans cesse exprimé leur engagement pour l’Afghanistan ».
Les autorités talibanes ont confirmé lundi soir, par l’intermédiaire du porte-parole du ministère de l’Intérieur, détenir le couple britannique. « Des efforts sont en cours pour résoudre cette question », a déclaré ce responsable à l’AFP.
Londres, qui ne reconnaît pas le régime taliban et n’a plus d’ambassade à Kaboul, se retrouve dans une situation délicate pour négocier leur libération. Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de répression par les talibans, qui ont mis en place des lois strictes inspirées de leur vision radicale de l’islam, restreignant notamment les droits des femmes. Par ailleurs, deux ressortissants américains, George Glezmann et Mahmood Habibi, sont toujours détenus en Afghanistan.
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