International
Mort d'un élu de gauche : huit condamnations à mort par fusillade pour l’assassinat du tunisien Mohamed Brahmi

Ce mardi 25 février, la justice tunisienne a condamné huit individus à la peine de mort par fusillade pour leur implication dans l’assassinat de Mohamed Brahmi, un élu de gauche tué en 2013. L’affaire avait véritablement choqué la Tunisie et la scène internationale.
Mohamed Brahmi, élu du mouvement nationaliste de gauche, a été abattu le 25 juillet 2013, devant chez lui à Tunis. L’assassinat a eu lieu lors de la fête nationale de la république et en plein mois de ramadan. Mohamed Brahmi, figure critique des islamistes au pouvoir à l’époque, était une voix importante de l’opposition politique tunisienne.
L'assassinat a été perpétré moins de six mois après le meurtre de Chokri Belaïd, une autre personnalité de la gauche tunisienne, tuée également devant chez elle. Ces deux meurtres ont profondément affecté la société tunisienne et ont ravivé les tensions politiques dans un pays encore en quête de stabilité après la révolution de 2011.
Les condamnations : huit peines de mort et une prison
Les huit accusés, jugés responsables de l’assassinat de Mohamed Brahmi, ont été condamnés à la peine capitale. Ces individus ont été reconnus coupables d’avoir perpétré un crime visant à « changer la nature de l’État », selon les accusations. Une neuvième personne, actuellement en fuite, a été condamnée à cinq ans de prison pour son rôle dans cette affaire.
La justice tunisienne prononce régulièrement des condamnations à la peine capitale, notamment dans des affaires liées au terrorisme. Néanmoins, bien que la peine de mort soit toujours inscrite dans le code pénal tunisien, un moratoire de facto a été appliqué depuis les dernières exécutions, qui remontent à 1991. Depuis cette date, aucune exécution n’a eu lieu, et les condamnations à mort n’ont pas été exécutées.
Bien qu’encore pratiqué par les tribunaux, une telle issue semble de moins en moins en phase avec les aspirations de modernisation et de respect des droits humains qui se sont progressivement imposées en Tunisie après la révolution.
À lire aussi : Afghanistan : un couple britannique arrêté par les talibans, leur fille implore Londres d’agir
1 commentaire
Irrefragable
Ce fameux respect des "droits humains", c'est précisément ce qui explique que la justice française soit toujours au chevet de ceux qui transgressent la loi, et qu'un criminel endurci comme Mohamed Amra puisse sourire aux caméras.
Signaler un abusChargement

Lettre d'information
Restez informé en recevant directement les dernières news dans votre boîte mail !