Société
Salon de l’Agriculture 2025 : Macron face aux agriculteurs, tensions autour du Mercosur et premières réactions
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Le Salon de l’Agriculture 2025 a ouvert ses portes ce samedi 22 février à Paris, Porte de Versailles. Après une édition 2024 marquée par une colère paysanne sans précédent, Emmanuel Macron était attendu au tournant. Entre rencontres syndicales, polémiques sur l’accord UE-Mercosur et promesses de soutien au secteur, voici tout ce qu’il faut retenir de cette première journée.
Le chef de l’État a entamé sa visite par une réunion avec les représentants des principaux syndicats agricoles. Mais cet échange, très attendu, a laissé un goût amer à certains. Véronique Marchesseau, secrétaire générale de la Confédération paysanne, a déploré un dialogue « extrêmement rapide » et « sans réelle réponse » à leurs inquiétudes. « La crise agricole s’aggrave, les revenus s’érodent, et il n’a pas apporté de solutions concrètes », a-t-elle regretté.
Les syndicats attendaient notamment des clarifications sur la mise en place de « prix planchers » pour garantir une meilleure rémunération des agriculteurs. Une promesse faite par Emmanuel Macron en 2024 mais qui reste, selon eux, lettre morte. Le président a renvoyé la balle vers la loi Egalim et la récente loi d’orientation agricole, qui ne convainc pas pleinement les professionnels du secteur.
Autre sujet brûlant : l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur, qui ouvrirait le marché français à des produits sud-américains ne respectant pas les mêmes normes sanitaires et environnementales. Face à la pression du monde agricole et des opposants politiques, Emmanuel Macron a réaffirmé son rejet du texte, qualifié de « mauvais ». Il a assuré que la France chercherait à constituer une minorité de blocage au sein de l’UE pour empêcher sa ratification.
Mais cette déclaration peine à convaincre. Le Rassemblement National a immédiatement dénoncé un « double discours » du gouvernement.
Contrairement à l’édition 2024, marquée par des blocages et des tensions dès l’arrivée du président, cette ouverture s’est déroulée dans une relative sérénité. Le dispositif de sécurité a été renforcé avec un commissariat mobile et des fouilles aléatoires. Emmanuel Macron a déambulé dans les allées, saluant les exposants et posant pour les traditionnelles photos avec Oupette, la vache limousine égérie du salon.
Cependant, les revendications restent nombreuses, et la grogne paysanne pourrait ressurgir au fil des jours. Jérôme Bayle, figure des récentes mobilisations, a rappelé que « la colère n’est pas éteinte » et qu’il faudra des actes concrets pour apaiser les tensions.
Le Salon de l’Agriculture 2025 se tient jusqu’au 2 mars, et nos équipes de Frontières seront sur place pendant ces dix jours pour suivre les annonces politiques, les réactions des agriculteurs et l’évolution du climat social autour de cet événement majeur.
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