Société
Seine-et-Marne : Morhad Amdouni condamné à dix mois de prison avec sursis probatoire pour violences conjugales
Le marathonien Morhad Amdouni, détenteur du record de France de la discipline, a été condamné ce lundi 24 février par le tribunal correctionnel de Meaux à dix mois de prison avec sursis probatoire. La justice lui reproche d’avoir exercé des violences sur son épouse en présence de leur enfant à leur domicile de Serris, en Seine-et-Marne, en septembre 2024.
Des tensions au sein du couple
L’affaire trouve son origine dans une dispute survenue le 18 septembre 2024, dans un contexte conjugal dégradé. L'épouse du sportif avait demandé le divorce après avoir découvert l’infidélité de son mari quelques semaines auparavant. Lors de cette altercation, elle affirme que Morhad Amdouni a réagi avec violence à l’une de ses remarques.
Selon son témoignage, l’athlète l’aurait plaquée contre une porte et serré le cou avec force. « Il m’a vraiment étranglée [...] il était comme un diable », a-t-elle déclaré, mimant son geste devant la cour. L’intervention de leur fils de six ans, réveillé par le tumulte, aurait mis fin à l’agression. L’enfant a déclaré aux enquêteurs avoir déjà vu son père exercer des violences sur sa mère.
Une version contestée par l’athlète
Morhad Amdouni, 36 ans, a nié toute violence physique, présentant un récit différent des faits. Il assure avoir tenté de contenir son épouse en colère. « J’essayais de la tenir pour la calmer », a-t-il expliqué, affirmant qu’il était rongé par la culpabilité suite à son adultère. L’athlète a par ailleurs mis en cause son épouse, qu’il accuse de vouloir le faire tomber. « Je suis une proie pour elle », a-t-il déclaré.
Des preuves accablantes
Malgré ses dénégations, les éléments à charge ont pesé dans la balance. Un rapport médical a relevé des traces de blessures sur la victime, notamment un hématome à l’arrière du bras et des griffures sur le sternum. Quatre jours d’incapacité totale de travail (ITT) ont été prescrits. Lors de leur intervention, les forces de l’ordre ont également relevé des rougeurs au niveau du cou de l’épouse.
Dans ses réquisitions, la procureure Louise Sahali a pointé « l’indécence absolue » de l’athlète face à la victime. « On la diabolise entièrement. C’est un enjeu de réputation pour monsieur Amdouni, pas un enjeu de réflexion, de remise en question », a-t-elle déclaré.
Une condamnation accompagnée de restrictions
En plus du sursis probatoire d’une durée de deux ans, l’athlète se voit interdit d’entrer en contact avec son épouse et de se rendre à leur domicile pendant trois ans.
Par ailleurs, une enquête préliminaire est en cours à la suite des déclarations de l’épouse concernant d’éventuels rapports sexuels forcés.
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