Société
Fermeture de C8 : des révélations choquantes sur les pratiques de l’Arcom
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« On nous a demandé de virer Hanouna, on a fait notre boulot. » Une phrase lâchée par un membre de l’Arcom lors d’un déjeuner, selon le journaliste Jules Torres, qui relance le débat sur la véritable nature de la régulation audiovisuelle en France. Loin d’une simple décision technique, la suppression de C8 de la TNT semble désormais s’apparenter à une purge politique assumée.
Une conversation qui en dit long sur les motivations de l’Arcom
Le 21 février, Jules Torres, chef du service politique du Journal du Dimanche, déjeunait dans un restaurant parisien lorsqu’il a surpris une conversation entre trois membres de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel. Ce qu’il entend alors dépasse toutes les spéculations sur la fermeture de C8.
« Nous, on nous a demandé de virer Hanouna, on l’a fait, on a fait notre boulot. » Cette phrase, rapportée par Torres dans On marche sur la tête sur Europe 1, suggère que l’éviction de la chaîne du groupe Bolloré n’était pas une simple mesure de régulation, mais bien une décision politique ciblée. Loin de s’en tenir à des considérations techniques ou déontologiques, les membres du régulateur semblent s’être activement réjouis de l’éviction d’Hanouna et de son groupe. « On s’est bien payé le groupe Bolloré. » Une autre phrase qui illustre, selon Torres, le climat de satisfaction affiché par les trois convives.
Mais c’est une dernière phrase qui a particulièrement choqué le journaliste : « On s’en fout de mettre au chômage 400 potes d’Hanouna. » Des ricanements accompagnent ces propos, selon Torres, qui s’indigne de leur légèreté face aux conséquences économiques et humaines de cette décision.
Un scandale qui suscite l’indignation à droite
Les révélations de Jules Torres ont immédiatement provoqué un tollé, notamment chez les figures de l’opposition. Gilbert Collard s’est indigné sur X (ex-Twitter) : « Dans quel pays on est ? Écoutez ! L’Arcom aurait été en mission pour se payer Hanouna ! Vite des contre-pouvoirs réels ! »
Le député RN de l’Aube, Jordan Guitton, appelle à des explications : « Si cela est vrai, il faut une enquête. 👀👇 »
Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction du JDD, ajoute : « Ces gens font la pluie et le beau temps dans les médias. » Des accusations qui renforcent l’idée d’un pouvoir discrétionnaire du régulateur sur le paysage audiovisuel.
Une régulation de plus en plus contestée
La décision de l’Arcom de ne pas renouveler la fréquence de C8 sur la TNT avait déjà suscité de vives réactions, notamment en raison du poids économique de la chaîne et de son audience massive (3 % de part de marché en 2024). Officiellement, l’Arcom justifiait cette exclusion par des manquements répétés aux obligations déontologiques de la chaîne et des sanctions financières à répétition.
Cependant, l’affaire prend désormais une autre ampleur. Si les propos rapportés par Torres sont confirmés, cela signifierait que la décision d’exclure C8 ne relevait pas uniquement de critères réglementaires, mais d’une volonté délibérée d’évincer une voix jugée trop dissidente du paysage audiovisuel. Cette suspicion s’inscrit dans un contexte plus large où la question du pluralisme médiatique et de l’indépendance des institutions est de plus en plus contestée.
1 commentaire
vert10
C8 devrait pouvoir continuer d'émettre via le satellite ou internet ( compagnie privée ) . Et délocaliser leur siège a l'étranger
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