Politique
Législatives 2024 : « Faites mieux ! »
Alors que l’euphorie d’un grand soir était espérée, c’est une gueule de bois électorale qui a frappé la droite au lendemain des élections législatives. Espérons que ce soit la dernière fois.
Nous n’allons pas nous mentir, le résultat de ces élections législatives est plus que décevant : c’est un échec. Pourtant, après un score historique de 31% aux élections européennes – bien que déjà légèrement en deçà de ce que certains sondages annonçaient – et une dissolution qui s’annonçait chaotique et précipitée pour Emmanuel Macron, les voyants n’avaient jamais été autant au vert. Pourtant, à la fin, c’est la gauche qui remporte la mise.
Analyser froidement est un préalable. Sans chercher des coupables ou trouver des excuses, un travail de réflexion en profondeur doit être fait pour éviter que 2027 soit identique à 2022 et 2017. Il ne faut pas non plus voir que le négatif : avec 140 députés, une alliance avec Ciotti, et 37 % des voix, nous sommes dans une progression claire et non une régression. Si l’alliance des gauches a permis cette défaite – LFI ne progresse pas en nombre de sièges par exemple – une partie des explications d’un score bien plus bas que prévu est à trouver de notre côté.
L’heure de l’introspection
D’ores et déjà, plusieurs enseignements peuvent être tirés, avec quelques interrogations : comment expliquer qu’une importante partie de l’électorat LR ne se soit pas reportée sur les candidats du RN ? Comment comprendre une campagne sans souffle et un entre-deux-tours dans le même esprit ? Comment expliquer qu’on ait l’impression d’être revenu en arrière alors qu’on pensait gagner une décennie ?
Tout d’abord, il y a l’échec du fameux « plan Matignon » : la direction du RN vantait dès les premiers jours sa préparation en cas de dissolution de l’Assemblée nationale. Depuis la majorité relative de 2022, des personnalités comme Philippe Olivier anticipaient cette dissolution, en l’attendant plutôt pour la fin de l’année, même s’ils n’avaient cessé de la demander – sans grande conviction – durant les élections européennes. Selon eux, tous les candidats aux élections législatives dans les 577 ci
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