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Darmanin et ses faux agents du GIGN

En pleine crise migratoire et sécuritaire à Mayotte, Gérald Darmanin veut montrer les gros bras : il débarque à l’aéroport de Mamoudzou avec « 15 soldats d’élite du GIGN » avec qui il pose devant des dizaines de caméras. Sur place, je parviens à découvrir que ces membres du GIGN…n’en sont pas. Récit d’une fake news à faire jalouser le Kremlin.

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Darmanin et ses faux agents du GIGN

Alerte à Mamoudzou

« Erik, il faut que tu ailles à Mayotte. Personne n’en parle, alors que c’est la crise là-bas, la population se révolte et c’est un aperçu de tout ce qui va nous arriver ! » Lorsque je reçois ce type de message d’un ami fin connaisseur de la situation sur place, je viens de rentrer de trois semaines de reportage en Afrique. Je n’irai pas jusqu’à dire que j’ai pu me reposer, mais quatre jours sont passés. Au début, j’hésite… l’espace de deux minutes, pour finir par appeler Jules, mon rédacteur en chef : « J’ai une idée : il faut aller à Mayotte. Les Mahoraises se révoltent contre l’insécurité et l’immigration, alors que chez nous en métropole, le peuple est hagard. On doit aller couvrir l’info là-bas, car faut pas compter sur l’AFP ». Jules, habitué, me lance un lapidaire : « Tu as déjà pris ta décision, tu pars quand ? »

Trente heures plus tard, j’atterris à Mamoudzou. C’est la seconde fois que j’y viens, après un premier reportage deux ans plus tôt. Mais cette fois-ci, tout s’est aggravé : l’île est bloquée par des dizaines de barrages, l’insécurité a explosé, et c’est le grand ras-le-bol qui règne. Je dois négocier pour pouvoir utiliser la barge qui relie Petite-Terre à Grande-Terre.

Ici, ce sont les femmes qui dirigent. Le collectif « Forces Vives Mayotte » est dirigé et mené par une majorité féminine et déterminée. Je vais passer cinq jours avec elles, sur les points de blocage, jusqu’à dormir sous la tente avec ces mères de famille qui se sont installées juste devant la préfecture.

L’île prise en otage

La situation sur place, beaucoup de Français la connaissent désormais : les ESI (étrangers en situation irrégulière) comoriens font preuve de violence permanente, et attaquent les voitures et habitants sur les axes routiers depuis des semaines. Il y a eu deux morts cette semaine, dont un jeune par balles dont le corps a été retrouvé près d’un

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