Société
Plusieurs centaines de migrants évacués de Dunkerque et Calais
Des centaines de migrants ont été évacués de leurs campements respectifs par les autorités compétentes dans les villes de Dunkerque et Calais jeudi 30 novembre 2023, afin d’être mis à l’abri. Des associations pro-migrants dénoncent des évacuations forcées.
Vers cinq heures du matin, les autorités compétentes ont mené des actions simultanées d’évacuation de camps de migrants dans les villes de Dunkerque et de Calais, jeudi 30 novembre 2023.
Des dizaines de bus ont été déployés afin de prendre en charge les migrants qui vivaient dans des conditions insalubres aux abords des villes où se trouvaient leurs campements respectifs. Rien qu’à Calais, 300 migrants présentés comme étant « volontaires » par le préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billantont, ont déjà quitté les lieux. Pour rappel, la ville compte aux alentours de 800 migrants vivant sur son territoire.
Évacuation de migrants : une mise à l’abri pour sauver des vies
Une des motivations les plus courantes chez ces migrants qui s’établissent proche du littoral français de la Manche, est de rejoindre l’Angleterre. Le 22 novembre 2023, deux individus ont péri en tentant cette traversée maritime.
Ces mises à l’abri ont pour objectif de répartir les migrants évacués de Dunkerque et de Calais dans plusieurs départements français afin de les sortir d’un espace de vie insalubre, en l’occurrence, leurs campements. Selon Jacques Billant, les 300 individus qui ont été évacués de Calais ont déjà été pris en charge par une trentaine de départements français.
Pas-de-Calais: plusieurs camps de migrants évacués près de Dunkerque et Calaishttps://t.co/K4YeGDR36l pic.twitter.com/2dAV12FycF
— BFMTV (@BFMTV) November 30, 2023
Les associations pro-immigration en première ligne contre ces évacuations
Les évacuations de jeudi matin ne sont pas du goût de tout le monde. « On reçoit des appels de nombreuses familles qui sont dans les bus dans l’Essonne ou en direction du sud, Avignon, Montpellier, et qui nous contactent parce qu’elles ne comprennent pas où elles vont, et ne veulent pas aller là-bas » a déclaré une des coordonnatrices de l’association pro-migrants Utopia 56.
Au même titre qu’Utopia 56, l’ensemble des associations qui s’opposent à ces évacuations s’accordent pour qualifier ces mises à l’abri d’ « expulsions forcées. » Dans le même temps, les autorités compétentes considèrent que ces campements sont insalubres et que cela nécessite une mise à l’abri des individus.
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