Attentat de Bir-Hakeim : Olivier Véran ne relève aucune défaillance dans le suivi du terroriste

« On n’a pas de tabou avec ces questions-là », a affirmé Olivier Véran au sujet d’un éventuel renforcement du droit concernant le suivi et le contrôle des profils à risque pour la sécurité intérieure, comme le franco-iranien Armand Rajabpour-Miyandoab, terroriste islamiste auteur de l’attentat de Bir-Hakeim.

Pourtant, Armand Rajabpour-Miyandoab est bien connu du système policier et des services de sécurité intérieure. Incarcéré en 2016 pour avoir fomenté un attentat à la Défense à Paris, il passera quatre ans en prison. Radicalisé, le terroriste a prêté allégeance à l’État islamique dans une vidéo publiée sur son compte X où son activité est très importante avec notamment des publications régulières de contenus pro-Palestine.

Armand Rajabpour-Miyandoab était suivi par une unité psychiatrique et sous traitement médicamenteux depuis son incarcération en 2016. Mais le 21 avril 2023, le médecin en charge de son dossier estime qu’Armand Rajabpour-Miyandoab ne représente plus un potentiel danger et donc, a stoppé son traitement. La mère du terroriste avait cependant fait remonter aux autorités compétentes que l’état de son fils l’inquiétait, qu’il « se repliait sur lui-même ». C’était en octobre, soit plus d’un mois avant le passage à l’acte.

👉 #Iman, l’auteur de l’attaque terroriste à Paris, a déjà été interpellé par la DGSI en 2016 pour un projet d’attentat à la Défense. (Le Point) pic.twitter.com/gJLSeTZiUs

— Livre Noir (@Livrenoirmedia) December 3, 2023

Olivier Véran : « Tout est mis en place pour éviter des attaques pendant les JO. »

Se voulant rassurant pour les Jeux Olympiques accueillis par Paris pour l’édition de 2024, le porte-parole du gouvernement assure que d’ores et déjà « la majorité de ces projets d’attaque sont interrompus par les services de sécurité avant qu’ils aient lieu. » Olivier Véran invite en outre les touristes à être rassurés, car un très lourd dispositif sécuritaire sera mis en place pour l’occasion.

Dans le même temps, Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police-Force Ouvrière, a déclaré au micro de Sonia Mabrouk ce lundi que « tout repose à chaque fois sur les policiers » et que « les policiers utilisent plus leur taser que leur arme par peur des conséquences judiciaires. » Une façon d’inviter le porte-parole du gouvernement à accélérer la réponse politique face aux risques d’attentats en permettant aux policiers de ne plus craindre d’assurer, en toute circonstance, la sécurité des personnes dans l’espace public.

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