Société
L’Élysée face à la montée du libertarianisme : la peur panique du pouvoir
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Il y a des sujets qui, soudain, semblent mériter une attention toute particulière. Selon France Info, l’Élysée a jugé bon de mandater des experts pour observer un phénomène qui prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux : la montée des idées libertariennes. Voilà donc que des analystes s’attellent à décrypter les discours qui circulent, suivent les comptes influents, étudient les interactions, mesurent leur portée… On n’enquête pas avec autant de sérieux sur les fraudes au RSA.
On parle ici d’une idée qui propose simplement moins d’État, moins d’impôts, plus de libertés individuelles. Rien de bien révolutionnaire. Juste une philosophie qui part du principe que peut-être, après tout, l’État n’est pas la solution à tous nos problèmes, mais bien leur cause.
Pour France Info, cependant, il ne faut pas s’y tromper. Ce courant ne se contente pas de questionner l’omniprésence de l’État, il vise son « anéantissement ». Du moins, c’est ainsi que l’on décrit la politique de l’Argentin Javier Milei, présenté comme une figure d’extrême droite, qui a eu la curieuse idée de mettre en application ce qu’il avait promis.
Mais heureusement, on veille au grain. France Info nous rassure : des notes sont commandées. Mieux encore, on nous explique que ces thèses promettent une liberté d’expression sans filtres — diantre —, dans l'esprit du « free speech » cher à Donald Trump, « consistant à pouvoir tout dire, même tenir des propos racistes. », et relayés par des comptes « souvent teintés de racisme ». Le raisonnement est limpide : s’opposer aux impôts excessifs ne serait pas seulement une question économique, mais un
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2 commentaires
Irrefragable
Selon moi, cet article est d'une qualité remarquable. J'apprécie beaucoup le ton ironique et le parti pris de l'auteur. Quant au fond, il est riche et particulièrement bien documenté. L'ensemble constitue une bonne première approche (bien que très succincte) des idées du libéralisme économique (pour des lecteurs qui seraient encore totalement novices en la matière).
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À mon sens, un parti dit de droite qui embrasse les thèses ou pratiques marxistes et socialo-communistes n'a de la droite que l'étiquette. C'est pour cela que le RN (à cause de son discours) tout comme LR (à cause des politiques menées dans les gouvernements des dernières décennies) devraient être classés parmi les partis de gauche. En vérité, si les partis politiques françaises n'osent pas assumer une ligne "libertarienne" s'est précisément parce que cela représenterait un risque électoral immense. Prenons l'ensemble des fonctionnaires ou celui des retraités, il est impossible de remporter des élections en se mettant de tels groupes d'électeurs à dos. En effet, réduire la dépense publique implique de toucher à certains avantages ou privilèges. De même, se préoccuper de la question de la fraude sociale demanderait de soulever des questions "communautaires" ou "ethniques".
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