Romans-sur-Isère : Des rues rebaptisées symboliquement en hommage à Thomas Perotto et Nicolas Dumas

Ce samedi matin, les rues de Romans-sur-Isère ont été symboliquement rebaptisées par des militants du collectif « Justice pour les Nôtres ». En guise d’hommage, des plaques fictives ont été apposées avec les noms de Thomas Perotto et Nicolas Dumas, deux jeunes victimes de meurtres tragiques ayant marqué l’opinion publique.

Ainsi, la place centrale a été renommée « Place Nicolas Dumas », avec le sous-titre « Assassiné par des barbares le 31 octobre 2024 », tandis qu’une rue adjacente portait le nom de « Place Thomas Perotto », accompagné de la mention « « Assassiné par des barbares le 19 novembre 2023 ».

Selon les organisateurs, cette action vise à rappeler la mémoire des victimes et à interpeller les autorités publiques sur des drames qu’ils estiment insuffisamment pris en compte.

Un collectif au cœur de l’action

Créé en octobre 2024, le collectif « Justice pour les nôtres » se définit comme un mouvement citoyen né de la douleur et de l’indignation face aux violences attribuées à des personnes en situation irrégulière ou issues de l’immigration. Fondé par des jeunes Français, il s’est donné pour mission de défendre la mémoire des victimes, d’exiger une réponse judiciaire exemplaire, et de dénoncer ce qu’il considère comme un échec des politiques migratoires et sécuritaires.

Le collectif s’est fait connaître par des actions symboliques et des rassemblements visant à mettre en lumière les drames humains qu’il attribue à un « chaos migratoire ».

Des revendications sur l’immigration et l’insécurité

Le collectif appelle à des mesures fortes pour garantir la sécurité des citoyens français. Parmi leurs principales revendications figurent :

• L’exécution systématique des obligations de quitter le territoire français (OQTF).

• L’expulsion des étrangers délinquants.

• L’application stricte des peines planchers pour les criminels.

• Un moratoire sur l’immigration légale.

Ces propositions s’accompagnent d’un message destiné à mobiliser la jeunesse face à ce qu’ils considèrent comme un « abandon de l’État ».

Polémiques autour du discours et des actions menées

Les actions de « Justice pour les Nôtres » ne font pas l’unanimité. Le collectif est régulièrement accusé par ses détracteurs de gauche, notamment dans la Drôme, de promouvoir des idées clivantes et d’alimenter les tensions sociales. Une plainte a récemment été déposée par deux avocats, Me Bilel Hakkar et Me Elise Rey-Jacquot, conseils de mis en examen dans l’affaire du bal de Crépol, contre le collectif, les accusant de « provocation à la haine raciale ».

Un rassemblement à Romans-sur-Isère le 30 novembre

Le 30 novembre, le collectif « Justice pour les nôtres » organise un rassemblement à Romans-sur-Isère en hommage à Thomas, jeune rugbyman assassiné à Crépol il y a un an. Ce rendez-vous, destiné à dénoncer l’insécurité et l’immigration massive, suscite déjà de vives critiques. La préfecture n’a pas interdit l’événement, mais le surveille étroitement, tandis que la gauche locale dénonce une « provocation à la haine raciale ».
Pour le collectif, il s’agit d’un acte mémoriel et politique visant à « réveiller les consciences ».

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