Société
[Georges Fenech] La justice a été noyautée par un clan ideologisé
Dans cette chronique publiée dans notre dernier magazine : 2027 — à cœur ouvert : ils nous racontent, Georges Fenech revient sur l’idéologisation de la justice française.
Philippine, Lola, Delphine, Justine, Chahinez, Thomas, Adrien et tant d’autres innocentes victimes de l’ensauvagement de la France devraient hanter la conscience des fossoyeurs de la justice. Au nom d’une idéologie permissive, des juges n’ont-ils pas propagé depuis plusieurs décennies l’idée que le criminel est avant tout la première victime des inégalités sociales et ethniques, et le clandestin rien d’autre que le créancier de nos péchés coloniaux venant réclamer réparation d’un prétendu crime contre l’humanité ?
Des révolutionnaires en robe ont investi l’institution judiciaire à tous les étages, depuis l’École Nationale de la Magistrature jusqu’à la haute hiérarchie et la place Vendôme. Ils se sont organisés patiemment depuis la création du Syndicat de la Magistrature le 8 juin 1968, sur les cendres encore fumantes du mois de mai. Ils ont élaboré la doctrine dite de la « Défense sociale nouvelle », théorisée par Marc Ancel et plus popularisée sous l’appellation de la « culture de l’excuse ».
On faisait le pari qu’en s’attaquant aux causes du crime, on ferait disparaître les criminels. Dès lors, la sanction ne prenait plus qu’un caractère simplement curatif. Le délinquant ne devait plus être puni mais soigné de tous les maux d’une société profondément injuste et inégalitaire. La justice répressive cédait la place à une justice sanitaire et sociale. En déclinant la théorie du matérialisme dialectique au domaine de la justice, le crime n’était plus en effet perçu que comme un sous-produit de la misère, tandis que les émeutes urbaines apparaissaient comme des réponses légitimes aux disparités sociales.
Les auditeurs de justice qui s’apprêtaient à prendre leurs fonctions de juge et procureur s’entendaient dispenser ainsi les derniers conseils avisés d’un plus ancien : « Soyez partiaux, ayez un préjugé favorable pour l
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