Alliance avec le PS : quand Wauquiez et Pradié enterrent la droite historique

C’était il y a seulement dix ans, et pourtant, cela paraît une éternité. On se souvient encore de Sarkozy-Hollande et d’une opposition entre socialisme progressiste et libéralisme conservateur qui dura un demi-siècle, mais ça y est, la droite et la gauche ne sont plus ennemies. Ces derniers jours, des déclarations émanant de plusieurs figures des Républicains, dont Laurent Wauquiez et Aurélien Pradié, se sont dirigées en faveur d’une alliance entre LR et le PS.

L’urgence de ne rien changer

Alors que le RN et LFI venaient de déposer leur motion de censure ce lundi 2 décembre, la droite qui n’était pas au gouvernement est demeurée timide. Pourquoi ? Parce qu’à l’Assemblée résident Les Républicains qui ne sont pas au gouvernement, les « recalés ». Recalé, Laurent Wauquiez l’a été de Beauvau, et pour lui, c’était ça ou rien.

Ce n’est que le mercredi, jour du vote de la motion de censure, que Laurent Wauquiez s’est réveillé. Dans un discours particulièrement offensif, le patron de facto du groupe Droite Républicaine a attaqué la « boîte de Pandore de l'instabilité gouvernementale » en s’en prenant au « jeu minable » de Marine Le Pen et des oppositions. « Vous allez porter avec La France insoumise la responsabilité de la censure qui va plonger la France dans l'instabilité » a-t-il accusé, renvoyant la gauche et le camp national dos à dos.

« Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont fait le choix, ensemble, de priver la France d’un gouvernement, d’un budget et d’une stabilité. La droite refuse cette stratégie du chaos » a récidivé Wauquiez dans un entretien accordé au Figaro ce 8 décembre. C’est donc l’ordre macroniste le pôle de stabilité entre « l’extrême droite » et « l’extrême gauche », sorte d’étrange balancier particulièremen