Critique : nos statues, ces géantes aux pieds d’argile

Dans son livre, Dimitri Casali revient dans un défilement chronologique sûr ceux qui veulent déboulonner nos statues. On y découvre les grands moments du plan mis en branle par les tenants de l’idéologie antinationale.

Le progrès, selon les militants des groupes décoloniaux, antiracistes ou écologistes, nécessite de faire table rase du passé « houleux » d’un pays. Esclavagisme, guerres de conquête, racisme supposé : la charte qui légitime le déboulonnement de nos pères est longue, fournie et surtout subit une jurisprudence en constante évolution, réussissant à condamner plusieurs siècles plus tard les grands hommes de notre monde pour discrimination raciale ou misogynie.

Bref, Charles de Gaulle ne serait finalement qu’un dictateur non-racisé, misogyne et colonisateur, aussi son buste mérite d’être retiré de la place publique. Fin de l’histoire, fin de notre histoire, mais quelles en seront les conséquences ? « Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple, car un peuple sans histoire est un monde sans âme. » Ces mots, de quelle bouche fasciste sortent-ils ?

Qui oserait aller contre le progrès ? L’on parierait inéluctablement sur un homme cisgenre, occidental, enraciné et hétérosexuel, mais en réalité, ils proviennent du journaliste camerounais, Alain Foka. Et comment être en désaccord ?

Alors que les statues forment aujourd’hui le patrimoine de notre peuple en mal de mémoire, il faut bien quelqu’un pour reprendre ce flambeau. L’espoir viendra peut-être de la jeunesse de France qui, malgré les difficultés à vivre pleinement en français en ces temps sombres, a fait le choix d’entretenir l’héritage que nous ont légué les grandes figures de notre pays.

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