Les anciens élèves de Stanislas prennent la parole pour défendre leur école

Le lycée privé catholique Stanislas, situé dans le 6e arrondissement de Paris, a récemment fait l’objet d’un reportage de l’émission Complément d’enquête qui a soulevé des critiques concernant ses pratiques et ses liens avec des mouvements religieux intégristes. Cependant, ces accusations ont provoqué une réaction forte de nombreux anciens élèves de l’établissement, qui ont décidé de publier une tribune pour défendre leur ancienne école et souligner les bienfaits qu’ils ont tirés de leur passage à Stanislas.

Stanislas, école critiquée par les médias, mais défendue par ses anciens élèves

Dans cette tribune, les anciens élèves de Stanislas dénoncent les attaques qu’ils jugent injustes, dirigées contre un établissement qu’ils considèrent comme une véritable « maison » qui les a aidés à grandir sur les plans personnel, académique et citoyen. « Il s’agit simplement, en quelques mots, de dire pourquoi Stan nous a aidés dans nos parcours personnels, et pourquoi l’on a aimé y être scolarisés », déclarent-ils.

Les anciens élèves insistent sur la qualité de l’enseignement dispensé à Stanislas, qu’ils qualifient de rigoureux, mais profondément humain. « L’enseignement qui nous a été dispensé était de qualité. Et tout en étant rigoureux, il n’en était que plus humain », expliquent-ils. Ils ajoutent que leurs professeurs et préfets avaient à cœur de les inspirer à se dépasser, approfondir leurs connaissances et cultiver leur curiosité, des qualités essentielles pour leur éducation.

Stanislas attaquée pour ses pratiques religieuses et son manque de mixité

Malgré les témoignages positifs des anciens élèves, Stanislas a été au centre de plusieurs polémiques ces dernières années. Le rapport du ministère de l’Éducation nationale, diligenté après diverses accusations médiatiques, a soulevé des préoccupations concernant les pratiques religieuses de l’établissement. L’émission Complément d’enquête a également critiqué l’école pour son manque supposé de mixité sociale et ses liens avec des mouvements catholiques intégristes.

Par ailleurs, des accusations d’homophobie ont été portées contre Stanislas, notamment en lien avec la Manif pour tous, à laquelle certains de ses responsables auraient participé. Ces accusations ont été rejetées par l’établissement, qui se défend de tout prosélytisme ou discrimination au sein de ses murs.

Un attachement fort des anciens élèves de Stanislas

Malgré ces polémiques, les anciens élèves tiennent à rappeler dans leur tribune au JDD que, pour eux, Stanislas a été un lieu de formation privilégié, où ils ont pu nouer des amitiés durables et développer des compétences essentielles pour leur vie d’adultes. « Que ce soit l’internat, ou simplement la camaraderie au sein des classes, nous avons tous forgé des amitiés plus que solides, pour la plupart, qui durent encore aujourd’hui. Et c’est une chance, c’est vrai », écrivent-ils dans leur tribune.

Ils reconnaissent que l’établissement n’est pas parfait et qu’il reste des améliorations à apporter, mais ils insistent sur le fait qu’il ne mérite pas d’être réduit à une « citadelle interdite » ou à une simple institution élitiste. « Bien sûr, ce lycée n’est pas parfait, et bien des choses sont à améliorer. Il est important de comprendre, de ne pas idéaliser, mais de rendre justice », affirment-ils.

Un lieu d’excellence académique reconnu

Fondé en 1804, Stanislas a vu passer de nombreuses personnalités célèbres, dont le général de Gaulle, Christian Dior et Henri de Castries, témoignant de la longue tradition d’excellence académique de l’établissement. Avec un taux de réussite de 100 % au baccalauréat et des classes préparatoires classées parmi les meilleures de France, Stanislas demeure un établissement de référence dans le paysage éducatif français.

La tribune des anciens élèves se veut un contrepoids aux critiques médiatiques, en rappelant que cette école a formé des générations d’élèves à devenir des citoyens responsables et engagés.

« Nous devons à cette institution de chaleureux remerciements, qu’il est le moment de donner », concluent-ils. Ces témoignages apportent une perspective différente sur Stanislas, en tant que lieu formateur, souvent perçu sous un angle négatif dans les récits médiatiques récents.

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