Politique
[Portrait] Jeunesse, ambition et conservatisme : Charles Alloncle en mission
Dans un bureau sobre mais animé au cœur de l’Assemblée nationale, Charles Alloncle, jeune député du parti UDR dirigé par Éric Ciotti, nous reçoit avec enthousiasme. À seulement 30 ans, il incarne une nouvelle génération de droite populaire et conservatrice, forgée à travers les années Sarkozy et un parcours académique confronté aux vents contraires du « wokisme » et de l’orthodoxie progressiste.
À Sciences Po : l’ascension d’un chef de file
Dès le lycée, en 2009, Charles Alloncle plonge dans la politique en rejoignant l’UMP, à une époque où le sarkozysme battait son plein. Il se souvient de cette période avec une admiration non dissimulée : « Chirac, c’était l’impuissance et les mots creux. Sarkozy, lui, parlait de la France et des Français avec une clarté que personne n’avait. Simple, viscéral, cash, loin de la langue de bois. » Cette passion naissante l’amène à s’impliquer sans relâche, en quête de figures tutélaires et d’une politique tournée vers l’action.
C’est à Sciences Po Paris, en 2011, que ses convictions se cristallisent lorsqu’il découvre rapidement ce qu’il appelle « un monde d’intolérances ». Lors d’une année d’échange à l’université de Berkeley, dans la baie de San Francisco, il est frappé par l’ampleur de l’idéologie « woke ». « Là-bas, j’ai vu avec dix ans d’avance ce qui allait bientôt contaminer l’Université française. Des enseignements militants se prétendant scientifiques sur le genre, la diversité, le racisme systémique et l’anticapitalisme. »
De retour à Paris en 2014, Charles Alloncle est élu président de l’UMP Sciences Po, devenant la surprise du campus en faisant de cette association la première en nombre d’adhérents, juste devant l’association musulmane Salaam Sciences Po. « C’était l’époque du Hijab Day », se rappelle-t-il avec un certain dégoût. L’association de Charles Alloncle à l’époque est la seule à s’y opposer frontalement. En seulement quelques mois, il parvient à attirer plus de 200 membres payants, une première dans l’histoire de l’association.
Une carrière guidée par l’ombre de N. Sarkozy
Son parcours bascule à la fin de son mandat à Sciences Po, lorsqu’il reçoit un appel d’Éric Schahl, conseiller politique de Nicolas Sarkozy : « Ils avaient suivi de près mon travail à Sciences Po et m’ont proposé de rejoindre le
Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite, profitez de nos offres sans engagement !
Aucun commentaire
Loading