UDR : et Ciotti brisa le cordon sanitaire

La semaine du 9 au 16 juin aura certainement été la plus déterminante pour l’avenir de la droite française. Le soir même des élections européennes, alors que nous sortions de quelques mois déjà intenses à grand renfort de meetings, déplacements de terrain et de réunions internationales, l’équipe de Frontières a dû se remobiliser d’une manière impressionnante pour suivre un nouveau mois de campagne électorale, décalant de ce fait la publication de notre quatrième magazine de trois semaines.

Le mardi 11 juin, après une réunion ayant regroupé toute l’équipe, nous avons appris qu’Éric Ciotti serait l’invité du 13h de TF1. Nous ne soupçonnions alors rien de particulier de cette intervention : les plateaux étaient déjà en ébullition et les interviews de politiciens importants étaient monnaie courante. En l’absence de sondages fiables, nous nous inquiétions du sort des négociations en cours à droite entre Reconquête, LR et le RN. Parviendrions-nous à réaliser l’exploit de la gauche, déjà réunie autour d’une table autour du projet du NFP ?

C’était Éric Ciotti qui allait nous donner la réponse. « Il faut que nous ayons une alliance avec le Rassemblement national. » Quand ces mots s’échappèrent de la bouche d’un Ciotti détendu, nous eûmes quelque peine à y croire. Les jours suivants allaient nous prouver non seulement que cet appel à soutenir l’union du camp national n’étaient pas des mots jetés dans le vent, mais aussi le courage de celui qui était alors président des Républicains.

Seul face à tous, riant au balcon du siège du parti, dans des locaux vides et sans les codes des réseaux sociaux, Éric Ciotti tenait tête à des dizaines, des centaines d’élus condamnant cette alliance qu’il décrivait comme naturelle.

Le choc ne venait pas seulement de la rupture du cordon sanitaire, mais aussi de l’audace folle d’un personnage longtemps décrié par une partie de la droite pour son soutien à V