[Portrait] Hanane Mansouri : un nouveau souffle pour la vraie droite

Des racines modestes à Grenoble

Hanane Mansouri a grandi dans le quartier du Village Olympique, une zone sensible de Grenoble. « Mes parents ont tout donné pour qu’on ait une vie meilleure. Mon père travaillait dans le BTP, ma mère dans le social. Ils m’ont toujours éduquée dans l’amour de la France, dans le respect des valeurs du travail et du mérite. »

Sa famille, originaire du Maroc, est arrivée en France dans les années soixante. Son grand-père paternel a fait partie des nombreux travailleurs venus pour participer à l’essor industriel français : « Il est venu comme mineur, un travail dur et ingrat, mais il en était fier. »

Face à la dégradation des conditions de vie à Grenoble, la famille Mansouri décide de quitter la ville pour la campagne lorsque Hanane a douze ans. C’est un tournant dans sa vie, mais aussi le début d’un éveil politique. « Mes profs de sciences sociales nous répétaient que l’ascenseur social n’existait pas, que certains prénoms, comme Jordan, étaient voués à l’échec. » Ces mots, loin de la décourager, nourrissent son envie de politique.

Le déclic politique

C’est donc au lycée qu’Hanane découvre véritablement la politique, grâce à un ami qui l’emmène à une réunion des Républicains à Grenoble. Elle est immédiatement séduite par les discours sur la valeur travail et la responsabilité individuelle. À son entrée à l’Université Grenoble Alpes, elle rejoint l’UNI.

Un incident la marque lors d’une élection : une militante de l’UNEF l’accuse de « renier ses origines » et lui dit « qu’elle ne pourra jamais être acceptée comme française ». Loin de se laisser abattre, la future députée transforme cette attaque en motivation supplémentaire pour s’affirmer. « Je suis née en France, mes parents m’ont inculqué l’amour de ce pays. Ce genre d’attaques ne fait que renforcer ma détermination. »