Politique
Le député UDR Matthieu Bloch saisit la justice après des propos pro-Hamas sur Yahya Sinouar
Le député du Doubs, Matthieu Bloch, a saisi la justice après les propos d’un élu municipal qui a qualifié Yahya Sinouar de « héros ». Ces déclarations, jugées comme une apologie du terrorisme, ont conduit Bloch à réagir.
Ismaël Boudjekada, conseiller municipal à Grand-Charmont dans le Doubs, fait à nouveau parler de lui. Après que Boudjekada a salué Yahya Sinouar, l’ex-leader du Hamas, en le qualifiant de « héros » et de « martyr » sur les réseaux sociaux, le député Matthieu Bloch (UDR), représentant de la 3e circonscription du Doubs, a décidé de saisir la justice, accusant Boudjekada d’apologie du terrorisme. Ces propos ont attiré l’attention nationale, car Yahya Sinouar est considéré comme l’un des cerveaux des attaques du 7 octobre en Israël, qui ont fait plus de 1 200 morts.
L’action en justice de Matthieu Bloch
Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), depuis supprimé, Ismaël Boudjekada a déclaré : « un héros est mort » à propos de Sinouar, tout en déplorant que « les médias occidentaux refusent de partager quelques-unes de ses déclarations profondément pacifistes ». Ces propos ont été jugés inacceptables par le député UDR Bloch, qui a rapidement annoncé avoir saisi le procureur de la République de Montbéliard, considérant ces déclarations comme un délit d’apologie du terrorisme.
« Mon devoir de parlementaire commande de signaler toute infraction dont j’ai connaissance », a-t-il affirmé. Bloch a également souligné qu’Ismaël Boudjekada avait déjà été condamné en première instance pour le même délit en juin dernier par le Tribunal de Nanterre, pour des propos similaires faisant l’apologie du Hamas.
La réponse politique
CNews rapporte que Matthieu Bloch a condamné fermement ces propos, déclarant que « le terrorisme et l’antisémitisme exigent des élus de la République un combat sans faille ». Il a ajouté que désigner Yahya Sinouar, responsable des attaques du 7 octobre, comme un « héros » revenait à « remettre en cause le caractère terroriste » de ces événements tragiques.
La réaction de Bloch s’inscrit dans un contexte de vigilance accrue envers les discours de haine et les appels à la violence, notamment après les récents conflits au Moyen-Orient. En condamnant publiquement les propos de Boudjekada, Bloch réaffirme l’importance de lutter contre l’apologie du terrorisme et de protéger la mémoire des victimes.
Réactions à Grand-Charmont et antécédents de Boudjekada
Ismaël Boudjekada, déjà connu pour ses positions controversées, avait également suscité des critiques en février 2024 pour des propos jugés antisémites. Le maire de Grand-Charmont, Jean-Paul Munnie, avait alors tenu à se distancier des agissements de Boudjekada, affirmant que ses déclarations « ne reflètent en aucun cas les valeurs portées par l’équipe majoritaire en place ».
En juin 2024, Boudjekada avait été condamné à 20 000 euros d’amende et à trois ans d’inéligibilité pour apologie du terrorisme après avoir qualifié le Hamas de « mouvement de résistants palestiniens ». Il avait également fait des déclarations controversées sur l’homosexualité, affirmant que cela « n’est pas dans l’ordre naturel des choses » et que « cela peut être pardonné ».
Les conséquences politiques de l’action du député Bloch
Cette affaire souligne les tensions croissantes autour des discours politiques en France, particulièrement dans le contexte des récents événements internationaux. Le soutien public de Boudjekada à Yahya Sinouar, responsable d’attaques meurtrières, soulève des questions sur la responsabilité des élus locaux face à leurs propos, ainsi que sur la lutte contre l’apologie du terrorisme. Tandis que l’enquête judiciaire suit son cours, la prise de position de Matthieu Bloch marque un rappel des engagements de l’UDR face aux dérives de l’extrême gauche.
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