Politique
Nice : Philippe Vardon fustige le soutien de la municipalité à l’Institut Confucius et obtient son retrait
Philippe Vardon, conseiller municipal et président du groupe « Retrouver Nice », a dénoncé le projet de la municipalité de Nice de soutenir l’Institut Confucius, lié au Parti communiste chinois, via un local à loyer réduit. Une heure après sa prise de parole, la délibération controversée était retirée par la municipalité Estrosi, sous la pression de l’opposition.
Ce matin à 9h30, Philippe Vardon, conseiller municipal et président du groupe « Retrouver Nice », tenait un point presse pour dénoncer un soutien délibéré de la Ville de Nice à l’Institut Confucius, organisation liée au Parti communiste chinois. Ce soutien prenait la forme d’une subvention en nature : un local mis à disposition à loyer réduit.
Une heure plus tard, alors que Philippe Vardon s’apprêtait à intervenir au conseil communal, la municipalité Estrosi annonçait le retrait de cette délibération controversée. La mobilisation et la vigilance des opposants à cette mesure ont donc porté leurs fruits.
L’Institut Confucius, un relais d’influence contesté
Créé directement par le Parti communiste chinois en 2004, l’Institut Confucius est accusé d’être un outil d’espionnage et de propagande au service de la stratégie internationale de la Chine. Surveillé de près par les services de renseignements français, il a été épinglé dans plusieurs rapports du Sénat sur les influences étrangères, notamment en 2021 et en juillet 2024.
Dans de nombreux pays, cet organisme est déjà interdit. Aux États-Unis, par exemple, pas moins de 117 antennes de l’Institut Confucius ont été fermées ces dernières années. À Nice, cette institution opère sous la bannière de l’Institut Confucius Côte d’Azur (ICCA), présidé par Christiane Amiel-Dinges, qui n’est autre que l’adjointe aux Relations internationales de la ville. Une situation qui pose clairement la question d’un conflit d’intérêts.
Philippe Vardon avait multiplié les actions en amont de ce conseil municipal pour alerter sur les dangers de cette délibération 39.7, dissimulée au milieu d’un volumineux ordre du jour. Il a ainsi organisé des réunions préparatoires et une conférence de presse, tout en prévoyant une intervention publique lors du conseil. « Il était crucial d’empêcher Nice de devenir complice des stratégies d’influence chinoises. Notre vigilance a permis d’éviter une grave erreur politique et éthique », a déclaré Philippe Vardon.
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