Société
Villeurbanne : quatre fusillades en cinq jours, la violence liée au trafic de drogues s’intensifie
La semaine dernière, Villeurbanne a été le théâtre de quatre fusillades en seulement cinq jours, mettant en lumière l’intensification du trafic de drogues dans certains quartiers. Les autorités locales et les habitants sont en alerte face à cette situation qui plonge la ville dans un climat de peur et d’incertitude.
C’est une succession de violences armées qui a frappé Villeurbanne la semaine dernière. Quatre fusillades en cinq jours, dont certaines à l’arme lourde, ont semé la terreur dans plusieurs quartiers. Le début de semaine a été marqué par des tirs au Tonkin, un secteur notoire pour son trafic de drogue. Ce week-end, la situation a empiré avec deux fusillades à Ferrandière et Flachet, où les balles ont frappé les façades d’immeubles. À Ferrandière, un homme a été gravement blessé. Ces événements font suite à une violence déjà présente l’été dernier dans ces quartiers.
Le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, a exprimé l’inquiétude croissante des habitants face à cette montée en puissance des violences. « Les habitants ont peur », a-t-il souligné, pointant la nécessité de renforcer la sécurité dans la commune. En réponse, la préfecture a dépêché des renforts, notamment deux équipages de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) et une nouvelle brigade spécialisée dans la lutte contre les stupéfiants.
Le trafic de drogue au cœur des fusillades
Si les fusillades ont semé l’inquiétude, elles reflètent surtout les enjeux liés au trafic de stupéfiants dans la région. Villeurbanne, en particulier le quartier du Tonkin, est une zone de deal stratégique, attirant les réseaux criminels. L’action policière visant à démanteler certains points de vente a, paradoxalement, exacerbée les tensions, avec des trafiquants cherchant à s’imposer dans des territoires désormais plus vulnérables.
Le maire évoque la présence de réseaux organisés, armés et déterminés, ce qui suggère une guerre de territoire, comme le rapporte le Figaro. Des rumeurs font état de l’implication possible de réseaux marseillais, mais cela reste à confirmer. Face à cette situation alarmante, plusieurs acteurs politiques et sécuritaires insistent sur la nécessité d’une réponse plus forte, en particulier avec des propositions législatives pour mieux lutter contre le trafic et renforcer la coordination des forces de l’ordre.
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